
Rencontre avec Lancelot Duchâteau, un diplômé de l’ESIReims qui a fait de l’optimisation des emballages son cœur de métier dans l’orbite de Metropack à Reims.
Comment avez-vous découvert l’emballage ?
Je voulais être pilote de chasse. J’ai donc fait mes classes à Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône) pour aller au bout de mon rêve. Après réflexions, et étant donné le milieu très particulier que représente l’armée, je me suis réorienté. L’emballage s’est imposé naturellement pour plusieurs raisons. Géographiques notamment… Comme je suis de Vitry-le-François, dans la Marne, l’ESIReims, la fameuse école supérieure d’ingénieurs en emballage et conditionnement (Esiec) de Reims, était un choix logique. Et très personnelles également car j’ai découvert cette filière avec un passionné, Jean-Baptiste Nolot.
Quel est votre profil ?
J’ai logiquement suivi un parcours scientifique complété par un diplôme universitaire de technologie (DUT) en mesures physiques. Diplômé de l’ESIReims en 2017, j’ai entamé mon parcours dans la beauté en commençant, comme il se doit, par des stages. J’ai travaillé chez Hermès, Chanel et LVMH. J’ai rapidement ressenti que la dimension marketing des projets auxquels j’étais associé constituait une pression qui ne me convenait pas. Je préfère clairement le développement dans ses dimensions techniques et industrielles. C’est tout l’intérêt des stages…
D’où un changement radical…
Effectivement. J’ai changé totalement de secteurs en entrant en 2017 chez Unither Pharmaceuticals dans l’univers pharmaceutique puis, littéralement sans transition, chez Remy Martin, dans les spiritueux. C’était en février 2018. J’ai coordonné des projets très complexes de la décoration au bouchage en passant par la mécanisation. Un projet de polychromie sur émail a d’ailleurs débouché sur un Oscar de l’emballage…
Comment a commencé l’aventure de Dev’Pack en septembre 2022 ?
On peut dire tout simplement que LinkedIn a amorcé la rencontre avec une proposition de création de poste. Diplômés de l’ESIReims, Jérôme Pellot et Nicolas Krajka ont lancé Metropack en 2004 à Reims. L’entreprise est devenue en 20 ans un référent mondial en qualification de la performance des emballages. Ils ont créé Dev’Pack en 2017 en tant que structure de conseils. L’idée en 2022 était de faire passer Dev’Pack dans une autre dimension. Il y avait en réalité tout à faire ! C’est le pari que j’ai choisi de relever en tant que responsable du développement…
Quel est le positionnement de Dev’Pack ?
Les missions sont très variées. Nous allons de la création à l’optimisation, en passant par l’analyse de l’existant et la qualification, dans cette approche systémique qui est au cœur de la compétence d’un ingénieur. La force de Dev’Pack, c’est la capacité d’adaptation car nous sommes un vrai généraliste. Nous nous positionnons en soutien technique comme une boîte à outils à disposition des entreprises. L’étendu des prestations n’est d’ailleurs pas toujours facile à faire comprendre. A l’heure du règlement sur les emballages et les déchets d’emballages (PPWR) et de la loi Antigaspillage pour une économie circulaire (Agec), la mise en œuvre de la responsabilité sociétale (RSE) est structurante. Par exemple choisir une caisse en carton ondulé à base de fibres recyclées n’est pas anodin. Il faut, dans ce cas, intégrer l’influence de l’humidité sur la résistance à la compression verticale (RCV). Je peux alors m’appuyer sur l’expertise de Metropack. J’ajoute que le contexte économique actuel pousse de nombreuses entreprises à revoir des solutions qui sont en place depuis des dizaines d’années. Baisser le coût d’un système d’emballage, c’est vraiment possible !
Quels sont les projets ?
Le projet de Dev’Pack tient en deux mots : expertise et croissance. D’ailleurs l’équipe s’agrandit dès le mois de janvier 2026, pour apporter une plus grande réactivité dans notre réponse, ainsi qu’un élargissement de notre gamme d’expertise.


