
Le Sommet 2025 du Groupe des Vingt (G20), qui s’est tenu au Johannesburg Expo Centre en Afrique du Sud les 22 et 23 novembre, a été le premier sommet du G20 à se tenir sur le continent africain. Tout au long de l’événement, l’armée de l’air sud-africaine (SAAF) a maintenu une présence très visible.
L’Afrique du Sud a considérablement renforcé son dispositif de sécurité avant et pendant le sommet pour protéger les délégués et les chefs d’État. Au cours du Sommet des dirigeants, de nombreuses unités de la SAAF ont joué un rôle essentiel dans la sécurisation de l’espace aérien national, en déployant une gamme de moyens spécialisés et en accumulant plus de 133 heures de vol à l’appui de l’opération.
S’appuyant sur les enseignements tirés de ses responsabilités en matière de couverture aérienne lors de la Coupe du Monde de Football de la FIFA 2010, la SAAF a réalisé une performance impressionnante malgré des contraintes budgétaires plus strictes et une flotte opérationnelle réduite. La Direction des systèmes de combat a employé quatre avions de combat Gripen du 2e Escadron, cinq Hawk Mk 120 de la 85e Combat Flying School et un système mobile de renseignement sur les signaux terrestres (MGSS) pour effectuer une reconnaissance aérienne tactique.
Le MGSS, qui fournit des capacités de communication mobiles de commandement et de contrôle (C2), fait partie de l’unité de communications mobiles (MCU) de la SAAF. Le MCU est chargé de fournir un soutien opérationnel, mobile et déployable en matière de communications et de guerre électronique (GE) à l’Armée de l’Air.
La Direction des systèmes d’hélicoptères a déployé trois hélicoptères d’attaque Rooivalk du 16e Escadron, deux hélicoptères de transport moyen Oryx et deux hélicoptères utilitaires légers Agusta A109 pour assurer le commandement et le contrôle, l’appui aérien rapproché et la capacité de contre-incursion contre d’éventuels raids surprises.
Pendant ce temps, la Direction des systèmes de commandement et de contrôle exploitait un radar mobile tactique Plessey, tel qu’utilisé par le 142e Escadron. Ce système, basé sur le radar Marconi S711, est monté sur les véhicules MAN 8×8, permettant une mobilité et un déploiement rapides. La Direction a également fourni un centre de contrôle sectoriel dans le secteur de contrôle de l’espace aérien de Bushveld (BACS), deux sentinelles anti-drones, un analyseur de spectre de fréquences et des installations de communications mobiles pour maintenir une image complète de la situation aérienne dans l’espace aérien de l’Afrique du Sud.
Bien que cela ne soit pas officiellement confirmé, les Sentries anti-drones peuvent faire référence au système de contre-drone mobile DroneSentry (C-UAS) de DroneShield, qui intègre divers capteurs, notamment radiofréquence (RF), radar et optique, pour détecter, suivre et vaincre les systèmes d’avions sans pilote (UAS).
Les analyseurs de spectre, essentiels aux opérations de communication et de guerre électronique, sont utilisés pour détecter et identifier les émissions radio sur des fréquences inconnues, aidant ainsi à la localisation et à la classification des signaux de communication ou radar.
En termes d’heures de vol, les quatre avions Gripen ont accumulé 25,8 heures de vol, tandis que les Hawks ont enregistré 39,1 heures en service de soutien au G20. La flotte Rooivalk a enregistré 21,6 heures, les hélicoptères Oryx ont volé 10 heures et les A109 ont contribué 36,7 heures.
Le contre-amiral (JG) Prince Tshabalala, directeur de la communication institutionnelle de la Défense, a déclaré à DefenceWeb que « la SAAF a atteint avec succès tous les objectifs opérationnels fixés pour le sommet du G20 ».
En plus des efforts de la SAAF, l’armée sud-africaine a assumé des fonctions cérémonielles, la Garde nationale de cérémonie recevant et faisant ses adieux aux chefs d’État du 20 au 25 novembre 2025 à l’aéroport international OR Tambo. L’armée a également maintenu une force en attente pour répondre à toute éventualité.


