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Egypte – DefenceWeb

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L’armée égyptienne est depuis longtemps une force dominante dans la politique intérieure et l’économie du pays, avec une influence qui s’étend bien au-delà de son mandat traditionnel en matière de sécurité. Composée de l’armée, de l’armée de l’air, de la marine et des forces de défense aérienne, l’armée égyptienne est la plus grande et la plus puissante du monde arabe et de l’Afrique, agissant en tant qu’acteur politique et acteur économique.

Sur le plan politique, l’armée égyptienne s’est positionnée comme le garant ultime de la stabilité nationale depuis le coup d’État des officiers libres de 1952 qui a mis fin à la monarchie. Depuis lors, il a joué un rôle central dans les transitions politiques, y compris son intervention lors du Printemps arabe de 2011, qui a conduit à l’éviction du président de longue date Hosni Moubarak, puis à la destitution du président Mohamed Morsi en 2013. Par la suite, le chef de l’armée de l’époque, le général Abdel Fattah el-Sisi, a été nommé président, rôle qu’il continue d’occuper.

Sur le plan économique, l’armée joue un rôle important et, sans doute, anormal en Égypte. Il préside un empire commercial vaste et omniprésent qui s’étend sur plusieurs secteurs, notamment la construction, l’agriculture, l’industrie manufacturière, les télécommunications et l’énergie. Cette présence économique est principalement concentrée au sein du ministère de la Production militaire et de l’Organisation arabe pour l’industrialisation. Sous l’administration d’Al-Sisi, le rôle économique de l’armée s’est encore élargi, l’institution gérant de grands projets d’infrastructure, contournant souvent les bureaucraties civiles et obtenant ainsi une source de revenus supplémentaire.

Actuellement, l’armée égyptienne est confrontée à plusieurs défis, allant de la présence continue de groupes militants à l’instabilité persistante dans la péninsule du Sinaï. Cela a nécessité un déploiement accru de troupes et d’opérations militaires dans la région – les estimations suggèrent qu’environ 220 000 personnes ont été déployées. L’armée a également renforcé sa présence le long de la frontière libyenne en raison de l’instabilité persistante et a mené des missions de surveillance aérienne pour suivre l’évolution de la situation. La sécurité a également été renforcée le long de la frontière avec Gaza, en particulier après le déclenchement du dernier conflit entre Israël et le Hamas en 2023.

Les soldats, aviateurs et marins égyptiens reçoivent un entraînement de haut niveau, et les forces armées ont acquis une réputation de discipline et d’efficacité relative au combat. L’armée égyptienne est une force mixte, s’appuyant sur une combinaison de personnel professionnel et enrôlé. Elle a ainsi accès à un vaste bassin de soldats à mobiliser en temps de crise.

En termes de structure, l’armée égyptienne reste bien financée et constitue une priorité majeure de l’État. L’Armée constitue l’épine dorsale des forces armées, les unités terrestres jouant un rôle central à la fois dans la défense conventionnelle et dans la sécurité intérieure. L’équipement de l’armée, comme celui des autres branches, était resté relativement stagnant pendant plusieurs décennies, ce qui se traduisait par un stock important mais obsolète de systèmes d’armes. Cependant, dans le cadre d’un programme s’étalant sur plusieurs décennies, le gouvernement égyptien, notamment sous Sissi, s’est engagé à moderniser à grande échelle ses forces.

L’armée de l’air, appuyée par des équipements américains et français, joue un rôle stratégique dans les opérations régionales, tandis que la marine, modernisée avec des navires allemands, italiens et français, assure la sécurité des intérêts maritimes égyptiens, notamment ceux liés au canal de Suez. Les Forces de défense aérienne, une branche distincte et spécialisée, jouent un rôle essentiel dans la protection de l’espace aérien égyptien grâce à l’utilisation de divers systèmes de missiles et de radars.

Ensemble, ces branches font de l’armée égyptienne une force de premier plan en Afrique et au Moyen-Orient, capable de mener à la fois des opérations de guerre conventionnelle et de contre-insurrection, avec une portée régionale et internationale croissante.



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