
A partir du 1er juillet 2026, Microsoft appliquera des hausses de prix allant jusqu’à 33% sur ses offres Microsoft 365 et Office 365 à destination des entreprises et des administrations. Cette décision pourrait raviver les inquiétudes en Europe, où la position dominante de l’hyperscaler laisse peu de marge de manœuvre aux utilisateurs, contraints de s’adapter à ces nouvelles conditions tarifaires.
Microsoft a annoncé le 4 décembre une nouvelle augmentation tarifaire de ses suites bureautiques collaboratives.
Des hausses jusqu’à 33%
A partir du 1er juillet 2026, les clients entreprises et institutionnels verront les prix des abonnements à Microsoft 365 et Office 365 augmenter de 8 à 33% (pour les travailleurs de première ligne) selon les offres. Cette révision tarifaire s’appliquera aussi bien aux nouveaux contrats qu’aux renouvellements.
Par exemple, l’offre Microsoft 365 Business Basic passera de 6 à 7 dollars par mois (soit une hausse de 17%) et Microsoft 365 E3, l’un des forfaits les plus répandus dans les grandes entreprises, augmentera de 23 à 26 dollars (+13%).
Les abonnements gouvernementaux sont également concernés par une hausse équivalente. A noter que ces tarifs n’incluent pas Microsoft Copilot, le service d’intelligence artificielle générative facturé en supplément (30 dollars par utilisateur par mois).
Des services enrichis
Selon la société américaine, cette hausse des prix s’inscrit dans une logique d’enrichissement fonctionnel : en un an, plus de 1100 nouvelles fonctionnalités ont été ajoutées à Microsoft 365, SharePoint, Copilot et les services de sécurité. L’entreprise évoque ainsi le besoin de refléter ces investissements dans ses prix.
Cette hausse à venir incite les clients à renouveler leur abonnement avant le 1er juillet 2026, afin de conserver les anciens tarifs pendant toute la durée du contrat. A ce propos, Microsoft note que les renouvellements anticipés génèrent 20% de revenus supplémentaires par rapport aux contrats reconduits tardivement.
Une clientèle captive
Cette annonce intervient dans un contexte de fort intérêt pour la souveraineté technologique. Microsoft fait partie du trio de tête des hyperscalers avec Amazon (AWS) et Google (CGP). Ses suites bureautiques sont largement utilisées par les organisations privées et publiques.
Changer de fournisseur représente un défi technique et organisationnel. Ainsi, en augmentant ses prix, Microsoft impose ses choix à un écosystème captif. Cette situation soulève également le débat récurrent des alternatives aux suites bureautiques américaines.
C’est précisément pour répondre à cette situation que l’Union européenne a adopté le Loi sur les données. Ce texte impose des règles de portabilité plus strictes aux services de cloud afin de faciliter la migration des données d’un fournisseur à un autre.
Les frais de sortie sont ainsi interdits et une interopérabilité minimale doit être assurée.


