Disponibilité du parc nucléaire, mix électrique, stocks de gaz, prix de l’électricité et du gaz… L’Usine Nouvelle et Enerpresse font le point chaque semaine sur la production et les prix de l’énergie en France.
Le système électrique français a passé l’hiver 2024-2025 sans encombre. Les tensions des hivers précédents, liés au phénomène de corrosion sous contrainte dans les systèmes de tuyauteries de centrales nucléaires, sont de l’histoire ancienne. EDF a fourni au réseau électrique une disponibilité de plus de 50 GW cet hiver avec un pic à 56GW en janvier 2025, les réacteurs ayant atteint un coefficient de disponibilité de 85%. EDF a réussi à porter sa production à 520 TWh en 2024 (contre 468TWh en 2023), ce qui lui a permis de battre son record d’exportation à 89 TWh l’année dernière.
Au printemps, la hausse des températures permet à EDF d’entamer sereinement sa campagne de maintenance annuelle des réacteurs. 44 arrêts sont programmés cette année pour rechargement de combustible et maintenance, dont quatre visites décennales. Le réacteur EPR de Flamanville doit atteindre sa pleine puissance nominale à la fin de l’automne 2025.
Le vrai souci en 2025 et au-delà pour EDF, c’est la stagnation de la demande d’électricité. Le plan Stratégie 2035 de l’énergéticien doit agir pour augmenter de 150 TWh la consommation électrique en France d’ici à 2035. Un vrai challenge, alors que l’électrification des usages et la réindustrialisation marquent le pas. En 2024, la consommation d’électricité française (corrigée des aléas météorologiques) s’est élevée à 449,2 TWh soit une légère augmentation de +3,0 TWh (soit 0,7%) par rapport à 2023. La consommation agrégée des gros consommateurs a augmenté de +2,4 % par rapport à 2023, alors qu’elle ne cessait de diminuer depuis les crises sanitaire puis énergétique. La consommation globale de la France reste néanmoins en dessous de ses niveaux historiques, de l’ordre de -6% (-30 TWh) et -12,7 % par rapport à la moyenne de la période 2014-2019.
Au dimanche 30 novembre, 7 réacteurs du parc nucléaire étaient en arrêt planifié, autant que la semaine précédente. Dans le détail, 1 unité a été redémarrée au cours de la semaine dernière : Tricastin 3 (915 MW). Gravelines 3 (910 MW) est entré en maintenance le 27 novembre, mais pour 4 jours seulement.
Vos indices

Belleville 1 (1 310 MW) est toujours en arrêt fortuit depuis le 25 octobre et devrait redémarrer finalement que le mardi 2 décembre, contre le 8 novembre initialement.
D’après le calendrier prévisionnel d’EDF, 2 réacteurs devraient reprendre leurs activités au cours de la semaine : Gravelines 3 (910 MW) et Chooz 1 (1 500 MW) amenant le nombre de réacteurs à l’arrêt à 5 au dimanche 7 décembre.


