Le géant mondial du e-commerce a installé dans son entrepôt de Metz (Moselle) sept machines. Chaque colis préparé sur l’une d’entre elles lui permet d’économiser 26 grammes d’emballage.
Zéro emballage dès que possible et zéro émissions nette de carbone d’ici à 2040 : les ambitions d’Amazon sont claires. Pour aller dans cette direction, le géant mondial de l’e-commerce commence par remplacer le carton par le papier. Le plastique a déjà été (presque) complètement éliminé. Pourquoi le papier ? « Parce qu’il pèse moins lourd que le carton ondulé et qu’il occupe moins de place dans le camion », explique Olivier Pellegrini, directeur des opérations pour l’Europe d’Amazon, en charge du développement durable et des emballages. Afin d’automatiser les tâches d’emballages, l’enseigne a développé ses propres ensacheuses.
Il s’agit en réalité de machines pour le conditionnement sous film plastique qui ont été adaptées afin de pouvoir traiter un papier enduit d’une fine couche de vernis (en photo ci-dessous), afin de pouvoir le thermosceller. L’équipement a été mis au point au centre de développement européen de la marque, à Vercelli, en Italie. Sa particularité ? Le papier, une fois dossé, est découpé en fonction des dimensions du produit à conditionner, de manière à minimiser la quantité d’emballage.
Tiziano Polito Des emballages plus légers
« Nous obtenons un réduction moyenne de poids de 26 grammes par colis » souligne Olivier Pellegrini. Il complète: « Le papier est non seulement 90% plus léger que le carton, mais aussi plus flexible ce qui nous permet de traiter des produits différents ». Des limitations subsistent néanmoins, par exemple pour les articles volumineux, fragiles, coûteux ou ceux qui incorporent des batteries et nécessitent un étiquetage particulier.
Sept machines viennent d’être installées dans l’entrepôt de Metz (Moselle). Il s’agit d’une première en France. Avec une surface de 50 000 m² et ses deux niveaux, le site est l’un des plus importants du groupe en France, et aussi l’un des plus automatisés avec, à son actif, quelque dizaines de millions de colis envoyés chaque année vers la moitié Est de la France, mais aussi vers l’Allemagne, la Belgique et le Luxembourg.
Les ensacheuses papier (ci-dessous) remplacent des postes de préparation où l’opérateur prend lui-même l’emballage (pochette ou carton) qui lui est conseillé par la machine, en fonction des articles à envoyer. « Ces nouvelles machines vont permettre à notre personnel d’aller plus vite », souligne Pierre Louis Debroise, le directeur du site. Il ajoute : « De même, l’ergonomie est améliorée car l’opérateur n’a plus besoin de casser le carton, pour le mettre en forme, il doit juste poser le produit à l’intérieur du sachet ».
Tiziano Polito D’autres entrepôts concernés
Opérationnelles depuis quelques semaines, les sept machines sont actuellement sous observation. Elles sont dédiées à l’emballage de produits unitaires, les lots étant réservés, encore, aux postes manuels. « Nous cherchons à comprendre combien de références peuvent passer sur les machines, avec, l’objectif, bien sûr, de pouvoir l’étendre au maximum de produits » précise Pierre Louis. Pour l’heure, 15% des produits traités à Metz, sur un ensemble de quelques millions de références, peuvent être ensachés de la sorte. Mais ce n’est qu’un début…
« Le déploiement de ces nouvelles machines va se poursuivre en 2026 sur d’autres entrepôts sur le reste de l’Hexagone » indique Vasileios Vrakas, en charge de la communication. Trois sites devraient probablement être concernés dont celui de Boves, près d’Amiens (Somme) qui, avec Metz, est l’un des plus automatisés du groupe en France.


