
Un projet enregistré par le chef de la logistique visant à ériger une clôture périphérique autour d’une zone d’entraînement militaire du Cap oriental – qui a coûté la vie à six civils à cause de munitions non explosées – ne s’est pas concrétisé en raison d’un manque de financement.
La zone fait partie de l’unité de formation d’infanterie de l’armée sud-africaine, 6e bataillon d’infanterie SA (SAI) à l’extérieur de Makhanda et constitue encore une autre base de la Force de défense nationale sud-africaine (SANDF) où la présence de squatters crée des maux de tête.
Les problèmes causés par « l’empiétement » résultant d’établissements informels adjacents (et, dans un cas, sur une base militaire), se sont intensifiés jusqu’au Parlement et aux niveaux supérieurs du ministère de la Défense (DoD). En mai, le Comité du portefeuille de la défense et des anciens combattants (PCDMV) a entendu le chef de la logistique du DoD, le contre-amiral David Mkhonto, dire qu’il s’agissait d’un « problème important » avec « de sérieux défis pour la sécurité nationale, l’état de préparation opérationnelle et la sécurité du personnel militaire et des civils ».
La mort d’un collectionneur de ferraille intrus dans une zone réglementée lors de l’explosion d’une munition non explosée en septembre a de nouveau mis l’actuelle ministre Angie Motshekga dans la ligne de mire. Les membres du Parlement (MP) des bords opposés de l’échiquier politique veulent de l’action.
Le député de l’Alliance démocratique (DA), Chris Hattingh, a déclaré que le « définancement » de la SANDF ne pouvait plus être blâmé. Le manque de financement pour une clôture à Makhanda a été soulevé pour la première fois en 2021 par le ministre de la Défense et des Anciens Combattants de l’époque, Nosiviwe Mapisa-Nqakula. Lorsqu’elle est devenue présidente, Thandi Modise l’a remplacée et elle a, à son tour, été remplacée par le titulaire actuel.
Au niveau du commandement des services, le 6 SAI est une unité de l’armée sud-africaine et, en fin de compte, relève de la responsabilité de son chef, l’actuel lieutenant-général Lawrence Mbatha. Il a repris le bureau du chef de Lindile Yam, aujourd’hui à la retraite, en avril 2020.
« Les forces de défense savent depuis longtemps que d’énormes sections de clôtures autour de cette zone de 7 000 hectares sont manquantes, brisées ou volées. Les gens peuvent marcher directement sur la terre ferme où les soldats tirent à balles réelles. Le Parlement a averti en 2023 qu’il s’agissait d’un danger sérieux, mais rien n’a encore changé », a déclaré Hattingh.
Depuis plus de 25 ans, des civils, dont des enfants, ont été tués et mutilés ou après avoir ramassé des restes d’explosifs militaires dans la base. En 1998, deux enfants ont été tués et un autre a perdu un œil. En juin 2005, trois personnes, dont un garçon de cinq ans, ont été tuées dans l’explosion d’un obus de mortier dans Bowker Street. En 2021, un ferrailleur de Nkanini a perdu ses deux jambes suite à l’explosion de grenades provenant de la base à son domicile, et en septembre 2025, un ferrailleur a été tué à l’intérieur de la zone d’entraînement.
Hattingh maintient que le manque d’action à Makhanda est à la fois un échec de leadership et de responsabilité. « Des mois après le dernier décès, le DoD n’a lancé aucun plan, aucun travail de réparation ou de sécurité. Rien n’a commencé, même s’il savait à quel point la zone est dangereuse », indique-t-il dans un communiqué.
Le DA fera pression au Parlement pour une intervention pour garantir qu’il y ait : des clôtures périmétriques fixes et sécurisées entre les bases en Afrique du Sud ; bombes non explosées et objets dangereux éliminés ; des enquêtes sur les raisons pour lesquelles les réparations des clôtures sont bloquées depuis des années ; et faire rapport au Parlement sur les progrès réalisés. Le DA souhaite également voir un travail avec les communautés pour assurer la sécurité des civils.
Le représentant public des Combattants de la liberté économique (EFF), Carl Niehaus, a abordé la clôture manquante des 6 ISC par le biais d’une question parlementaire à Motshekga. Il a été informé, en partie, que le projet de clôture périphérique avait été enregistré par C Log mais ne s’est pas concrétisé en raison du manque de financement.
Niehaus a été informé que « le ministère de la Défense s’engage à corriger la situation, mais cela est pratiquement impossible sans financement ».
Cela correspond à peu près à la réponse de la Direction de la communication institutionnelle (DCC) de la SANDF à la plus récente enquête de la 6 ISC. Il indique, en partie, que la mise en œuvre a été retardée en raison de problèmes de financement.


