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Saint-Quentin-en-Yvelines parie sur l’innovation et la défense pour conforter son statut

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Lu il y a 4 minutes



Deuxième pôle économique de l’ouest francilien, Saint-Quentin-en-Yvelines fait partie de ces villes nouvelles créées dans les années 1960. Située à quelque 30 kilomètres de Paris, proche de Versailles, l’agglomération, qui compte douze communes et 236000 habitants, fait partie du pôle scientifique et technologique de Paris-Saclay. Sur place, pas moins de 50000 étudiants, un écosystème de grands groupes et de petites entreprises, notamment dans les domaines de l’aéronautique, de la défense, de la sécurité et du spatial. Fort de ces atouts, le territoire affiche fièrement 1,3 emploi pour un habitant. Ici on ne chôme pas !

Rapprocher les acteurs locaux

Pour conserver ce statut, Saint-Quentin-en-Yvelines doit rester dans la course. «L’enjeu est de taille, voilà pourquoi nous traitons le secteur de la défense comme une filière stratégique», précise Jean-Michel Fourgous, président de la communauté d’agglomération, et ancien député.

Alors que la guerre en Ukraine bouleverse l’environnement sécuritaire, la collectivité s’emploie à rapprocher les acteurs locaux et à encourager des collaborations où chacun apporte son expertise.  Sa direction économique compte une trentaine d’agents qui travaillent en lien avec les entreprises du territoire. On dénombre à Saint-Quentin 35 groupes de plus de 500 salariés et 13 de plus de 1000 (Renault, Bouygues, Crédit Agricole, Airbus, Safran, etc.)

«Nos deux axes sont l’innovation et le rapprochement entre les plateformes de recherche et les entreprises du territoire», avance Emmanuel Veiga. Le directeur général adjoint du développement économique et de la mobilité chapeaute notamment chaque année un “SQY business day” qui se tient au vélodrome et est doté d’un budget de 90000 euros. Cette convention d’affaires porte cette  année sur l’industrie de défense et l’automobile.

L’agglomération organise plusieurs fois par an des rencontres entre les PME-ETI, les grands comptes du territoire et les plateformes académiques. Parmi elles : le laboratoire de recherche de l’université de Versailles Saint-Quentin (UVSQ) et l’Estaca, école d’ingénieurs, spécialisée en automobile, aéronautique et spatial.

Soutien aux acteurs stratégiques

Acteur majeur du territoire, le site principal d’Airbus Defence and Space emploie 1800 salariés et fait aussi travailler 1700 personnes via ses différents partenaires sur place. Installé depuis bientôt vingt ans à Élancourt, le groupe est friand de cet écosystème qui favorise ses activités. «Il y a ici une bonne dynamique économique pour lequel l’agglomération est motrice», reconnaît Luc Bentolila. Mais les besoins du directeur des établissements d’Airbus Defence and Space pour la région parisienne ne se limitent pas à cela. «Nous employons de nombreux cadres et ingénieurs pour lesquels l’attractivité du bassin de vie est importante, notamment en terme de logement, de cadre de vie et de transport», précise-t-il.

À ce titre, le déménagement de l’entreprise, prévu en 2027, pour un site ultramoderne à deux pas de la gare de Montigny-le-Bretonneux, devrait être un atout. Sur les terrains situés à proximité du futur site d’Airbus, la collectivité va créer un campus défense dédié à des TPE et PMI. «Il y a déjà cinq bâtiments de 2500 m2 et des contrats sont déjà signés pour deux des bâtiments», assure Emmanuel Veiga, bien conscient que le statut d’innovation du territoire s’accompagne aussi d’un défi à relever autour de la mobilité.

Julie Krassovsky (La Gazette des communes)

Participez gratuitement à “Territoires & Industrie” à Saint-Quentin en Yvelines le jeudi 27 novembre dès 16 heures : programme et inscription ici.



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