
Novo Nordisk encaisse un échec de phase III avec son sémaglutide
Nouveau coup dur pour Novo Nordisk. Le laboratoire danois a annoncé l’échec de deux essais cliniques de phase III évaluant son GLP-1 phare, le sémaglutide – déjà largement prescrit contre le diabète (Ozempic) et l’obésité (Wegovy) – dans la maladie d’Alzheimer. Le traitement n’a pas réussi à ralentir la progression de cette pathologie neurodégénérative, qui touche plus de 50 millions de personnes dans le monde.
« Compte tenu des besoins importants non satisfaits dans le traitement de la maladie d’Alzheimer et de plusieurs données encourageantes, nous avons estimé qu’il était de notre responsabilité d’explorer le potentiel du sémaglutide, malgré une faible probabilité de succès », a confié Martin Holst Lange, directeur scientifique et vice-président exécutif de la R&D de Novo Nordisk.
Un échec qui n’est donc pas tout à fait une surprise pour Novo, mais qui a tout de même fait immédiatement réagir les actionnaires. Le laboratoire a ainsi chuté de près de 10 % en Bourse, à l’annonce de ces résultats. Un nouveau revers pour Novo, déjà malmené en 2025 face à la concurrence féroce de Lilly, dans les domaines de l’obésité et du diabète.
Et dans le traitement d’Alzheimer également, le concurrent américain de Novo semble avoir pris une longueur d’avance. Lilly a ainsi décroché, en juillet 2024, l’approbation de la FDA pour son Kisunla (donanemab-azbt), un anticorps monoclonal autorisé pour traiter les formes précoces d’Alzheimer.
J&J échoue en phase II sur Alzheimer
Prévu pour générer jusqu’à 5 Mrds $ de ventes, le posdinemab de J&J ne rencontrera finalement pas le succès espéré. Le laboratoire a ainsi décidé d’interrompre le développement du médicament, suite à un échec de phase II démontrant qu’il n’avait pas permis de ralentir le déclin cognitif entrainé par la maladie d’Alzheimer. Ces résultats remettent en question l’efficacité des anticorps monoclonaux anti-tau, dont le posdinemab fait partie, pour traiter la pathologie.
Imfinzi d’AstraZeneca obtient une approbation de plus de la FDA
Deuxième meilleure vente d’AstraZeneca en oncologie, le blockbuster Imfinzi (durvalumab) a décroché une nouvelle autorisation aux États-Unis. L’anticorps monoclonal est désormais autorisé sur le sol américain comme traitement adjuvant contre le cancer précoce de l’estomac. En phase III, le médicament a ainsi permis, en association avec une chimiothérapie standard, de réduire de 29 % le risque de progression, de récidive ou de décès de la maladie.
Padcev/Keytruda autorisé contre le cancer de la vessie
La FDA a approuvé la combinaison du Padcev (enfortumab vedotin-ejfv) de Pfizer et du Keytruda (pembrolizumab) de MSD comme traitement périopératoire pour les personnes atteintes d’un cancer de la vessie infiltrant le muscle, qui ne peuvent pas recevoir de chimiothérapie. Une avancée majeure, alors que l’association des deux médicaments oncologiques constitue le premier et le seul protocole de traitement actuellement disponible.


