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Malgré un contexte difficile pour la chimie, Tronox ne lâche pas son usine de Thann qui se décarbone

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Le producteur de dioxyde de titane Tronox a rénové une partie de son usine alsacienne de Thann (Haut-Rhin). Les nouveaux équipements, résultats d’un investissement de 30 millions d’euros, ont été inaugurés vendredi 21 novembre. De nouveaux financements sont annoncés d’ici à 2030.

À l’occasion de la semaine de l’industrie, l’usine Tronox de Thann (Haut-Rhin), qui fabrique du dioxyde de titane, a ouvert ses portes vendredi 21 novembre pour présenter un site modernisé. C’est le résultat d’un plan de rénovation massif, 30 millions d’euros, investis pour rajeunir une partie du site industriel qui s’étend sur sept hectares.

Entamés en février, les travaux se sont poursuivis jusqu’en novembre. Ils ont permis de remplacer la cheminée du principal four de calcination, qui culmine à 45 mètres, changer l’électrofiltre qui capte les fumées, ou encore installer de nouveaux équipements, chaudière, colonne, cuve, sur le site de production.

Production dédiée aux spécialités

Une moitié environ de l’investissement a servi à financer les nouveaux équipements et l’autre moitié a été utilisée pour la maintenance et l’amélioration de l’existant. Ces travaux, qui ont bénéficié de l’aide financière de France 2030, doivent servir à soutenir la production et optimiser les procédés, pour les décarboner et les rendre moins énergivores. «Ce site devient ainsi une vitrine pour la décarbonation, c’est ce que nous avons mis en avant auprès de nos actionnaires», explique Emmanuel Sibileau, directeur de l’usine de Thann.

L’investissement détonne dans un contexte globalement critique pour la chimie en France, y compris au sein du groupe américain Tronox, qui a annoncé en mars dernier la fermeture de son usine de dioxyde de titane de Botlek, aux Pays-Bas. La production en France diffère du site néerlandais, pointe Emmanuel Sibileau. «Notre site fabrique des produits de spécialité, comme les ultrafins, utilisés pour la catalyse environnementale, et le tétrachlorure de titane, utilisé notamment dans la fabrication de plastique». L’usine fabrique une trentaine de produits personnalisés pour ses clients, essentiellement dans la chimie. Elle affiche un chiffre d’affaires annuel de 130 millions d’euros, dont 90% réalisés à l’export, et emploie 250 personnes.

Extraction de lithium

Le bureau de recherche et de développement, présent à Thann depuis 2020 avec une quinzaine de salariés, travaille à de nouveaux débouchés dans les carburants durables et la capture de carbone. Tronox travaille aussi en partenariat avec la start-up Geolith, qui se développe entre l’Alsace et la région parisienne. «Nous travaillons ensemble pour la fabrication de titanate de lithium, utilisé pour extraire le lithium des saumures», illustre Marine Caux, manager R&D chez Tronox. L’entreprise souhaite aussi augmenter la valorisation de ses coproduits, dont la moitié trouvent actuellement un débouché commercial.

De nouveaux investissements d’ici à 2030

Les travaux de cette année s’inscrivent dans un plan de transformation prévu sur dix ans, sur la période 2020-2030. Des dizaines de millions d’euros supplémentaires doivent encore être investis à ce titre dans les cinq prochaines années. Dans ce cadre aussi, une quinzaine de postes sont ouverts au recrutement, sur des profils spécifiques.



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