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La Fresque de l’industrie casse les à priori des alternants

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Lu il y a 7 minutes



Dans la foulée de la Semaine de l’industrie, Orange Business a organisé mercredi 26 novembre une Fresque de l’industrie avec ses alternants. L’Usine Nouvelle a participé à cet atelier destiné à faire germer des envies d’industrie dans le cerveau des jeunes.

«Dans ce petit paquet de M&M’s, il y a de l’industrie. Ils sont produits à Haguenau [dans le Bas-Rhin, ndlr] par Mars». Pour casser la glace avec la dizaine d’alternants qui vont participer à la Fresque de l’industrie, Benjamin Spund, spécialiste de l’industrie à la direction des grands clients chez Orange Business, joue la carte pratique.

Tous volontaires, la dizaine d’apprentis d’Orange était réunie dans la tour Cœur Défense, mercredi 26 novembre, pour cet atelier ludique construit sur le modèle de la Fresque du climat. Son but : créer un poster à l’aide de 44 cartes, afin de permettre aux jeunes de découvrir le monde des usines et son écosystème. Et de se questionner sur ses enjeux.

Peu connaisseurs de l’industrie

Les promoteurs de la Fresque de l’industrie, la Société d’encouragement pour l’industrie nationale et son collectif de jeunes affilié, La Facto !, ont mis en avant cette initiative lors de la semaine de l’industrie 2025, organisée fin novembre. Elle est soutenue par la société organisatrice des salons Global industrie et Sepem Industries.

Dans les locaux d’Orange Business, les participants s’installent autour de deux grandes feuilles blanches où seront bientôt disposées les fameuses cartes. Dans l’assistance se trouve notamment Maévane, 21 ans, étudiante en master 1 dans une école de commerce et chargée de marketing opérationnel et de l’animation des commerciaux dans l’entreprise. Elle raconte qu’avant de participer à cet atelier, elle ne connaissait «rien du tout» à l’industrie. «Ça peut même être un mot qui fait peur, car je ne connais pas. Pour moi, l’industrie se résumait à une grosse usine qui fait de la fumée», dit-elle. D’ailleurs, quand elle recherchait une alternance, elle n’a pas vraiment regardé vers l’industrie, sauf vers la cosmétique.

«Qui est le ministre de l’Industrie ?»

Mais petit à petit, au cours de l’atelier d’environ une heure et demie, Maévane et les autres alternants en apprennent un peu plus sur l’industrie et ses défis. À tour de rôle, ils lisent les cartes du jeu et les positionnent sur le poster, autour de la carte «usine» d’où tout part. Pourquoi crée-t-on des usines ? De quoi l’usine a-t-elle besoin pour fonctionner ? Pour produire ? Pour résister à la concurrence ? Mais aussi quels sont ses défis ? Sa responsabilité vis-à-vis de son écosystème et de son territoire ? Les lecteurs assidus de L’Usine Nouvelle ne découvriraient rien, ou pas grand-chose, dans ce jeu. Mais les jeunes actifs assis en demi-cercle accumulent de leurs côtés des connaissances.

«Qui est le ministre de l’Industrie ?», lance à un moment de la discussion Benjamin Spund. Silence assourdissant dans la salle. L’interrogation fait figure de question piège en cette période d’instabilité politique. L’animateur de l’atelier prend alors le temps d’évoquer le parcours de Sébastien Martin, l’ex-président de l’agglomération du Grand Chalon qui a œuvré à la transformation de l’ancien site de Kodak à Chalon-sur-Saône.

Foncier, terres rares et recrutements

L’élaboration de la fresque par les participants leur permet d’aborder la préoccupation des industriels pour attirer les jeunes dans leur secteur. Et avec plus de 150 000 postes à pourvoir en 2025, les émissions de gaz à effet de serre des entreprises industrielles ou encore les ressources nécessaires au bon fonctionnement des usines comme les terres rares, les sujets ne manquent pas.

Au cours des échanges, il multiplie les références aux usines du territoire et détricote certains a priori. Par exemple en rappelant que l’accès au foncier n’est pas simple, en raison de la loi zéro artificialisation nette notamment. Pour les participants, ce problème n’existait pas : «Il y a encore des espaces libres dans ce pays !»

«Pourquoi pas travailler pour une usine ?»

A la fin des échanges, plusieurs d’entre eux disent avoir apprécié une expérience «intéressante pour la culture G» et dont «le format est clair». «Cela nous montre que l’industrie peut apporter du positif, notamment parce que c’est un secteur pourvoyeur d’emplois, dans le contexte actuel qui est un peu négatif», estime Maévane. La fresque n’aborde pas les fermetures d’usines«Je ne travaillerais pas forcément dans une usine, mais pourquoi pas pour une usine ?» ajoute Maévane qui semble désormais réfléchir à rejoindre, un jour peut-être, le secteur agroalimentaire.

Le nom donné par les participants à leur fresque ? «L’industrie nouvelle». «En termes de RSE, il y a du nouveau par rapport à il y a 30 ans», justifie Bintou, alternante et commerciale dans les solutions de connectivité. La trentenaire estime qu’avoir suivi l’atelier lui permettra de mieux accompagner ses clients «qui sont dans l’industrie », en comprenant mieux leur environnement.

C’est d’ailleurs un des objectifs de Benjamin Spund, alors qu’Orange Business entend renforcer son positionnement en tant qu’intégrateur de solutions technologiques en lien avec les réseaux, auprès des industriels. «La Fresque de l’industrie permet aussi d’ouvrir le champ des possibles à nos alternants, car bon nombre d’entre eux, sur des métiers commerciaux, ne restent pas chez Orange », ajoute-t-il.



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