
À l’occasion de la cérémonie des canettes d’or 2025, le GIE La boîte boisson a présenté des chiffres de consommation toujours en hausse, dans la grande distribution comme dans le hors-domicile.
Grande surface de communication, potentiel d’innovation dans le design, légèreté, bilan carbone, coût… La canette ne manque pas d’arguments sur les plans du marketing et de la technique pour gagner des parts de marché. Les derniers chiffres présentés par le Groupement d’intérêt économique (GIE) La boîte boisson, à l’occasion de la cérémonie des canettes d’or 2025, le 27 novembre, attestent de la poursuite du phénomène: sur les neuf premiers mois de l’année, l’emballage métallique, qui célèbre par ailleurs ses 90 ans, a encore progressé de 5,7% en volume dans la grande distribution, selon les données Circana. En parallèle, le marché des boissons non alcoolisées et des bières, qui représente 75% des achats de canettes en France, se montre à la peine, avec une évolution de -0,2%. «Il faut dire que les marques historiques comme les nouveaux arrivants sur le marché, kombuchas, yerba matés, prébiotiques, vins, bières de spécialité…, se tournent de plus en plus vers ce contenant, entièrement et continuellement recyclable, en substitution à d’autres solutions moins performantes et moins circulaires», observe Lucien Debever, délégué général du GIE.
Derrière le PET mais devant le verre
Dans le détail, il se consomme désormais 4,7 milliards de canettes par an France, contre 3,7 milliards en 2014, soit 71 unités par habitant, contre 17 il y a dix ans. Dans les ventes en grande distribution (GMS), la croissance concerne tous les segments: +1,4 point, à 27%, dans les sodas, +1 point, à 27,3%, dans les bières. Si la bouteille en polyéthylène téréphtalate (PET) reste sur la plus haute marche du podium, avec une part de 45,7%, mais en recul de 3,2% sur un an, la boîte boisson (27,3%) devance désormais le verre (25%).
Même en CHD
Cette dynamique se retrouve aussi dans la consommation hors domicile (CHD), «à contre-tendance du marché global», souligne Lucien Debever. D’après les chiffres Gira, la canette est le seul emballage à progresser en volume sur ce marché de la restauration collective et commerciale, des circuits de vente alternatifs et de la distribution automatique : elle enregistre une hausse de 9%, quand le PET perd 13,5%, le verre, 7,3%, les caisses-outres et les fûts augmentant, eux, de 0,6%.
Palmarès éclectique
Eclectique, le palmarès de la cinquième édition des canettes d’or – quatorze prix décernés par un jury d’experts et de journalistes, dont deux d’Emballages Magazine et LSA, et un prix du public – traduit d’ailleurs cette effervescence. Parmi les lauréats : les eaux aromatisées pétillantes Badoit Bulles de fruits ; le thé glacé Pop’s, également prix du public ; les bières WingmanBrewdog, Meteor cerise, IPA et white IPA et les recettes éphémères de Demory Paris ; les limonades bio Auron de la Brasserie du Comté, dans la catégorie «impression numérique» ; les «Cosmic series» de la Brasserie des Intenables dans la catégorie «événementiel» ; Maison Perrier et Heineken dans la catégorie «meilleure communication» ; le snack de MixPow dans la catégorie «innovation» ; l’opération «la canette a du bon» des Brasseries Kronenbourg dans la catégorie «ambassadeur du recyclage» ; les sauces du britannique Pott’s et les bières Stuut du belge Caulier dans la catégorie «design international». Pour sa part, Swinkels, pour l’édition Dodie de sa marque 8.6, a reçu le coup de cœur du jury.


