Forvia va poursuivre ses opérations de cessions d’actifs non stratégiques. Des activités liées aux habitacles de véhicules sont concernées.
L’équipementier automobile Forvia a annoncé vendredi 28 novembre avoir lancé les processus pour céder des parties de son portefeuille d’activités, parmi lesquelles des actifs de sa division intérieurs de voitures.
Depuis la fusion entre Faurecia et Hella en 2022, qui a donné naissance au septième équipementier mondial par le chiffre d’affaires, Forvia a fait de son désinvestissement une de ses priorités. Il veut ramener son ratio dette nette/Ebitda à moins de 1,5 en 2026 avec l’aide de cessions, contre 1,8 à la fin du premier semestre et 3,1 fin juin 2022, après l’opération Faurecia-Hella.
“A la suite d’une couverture média récente, Forvia veut apporter de la clarté à ses salariés, partenaires et parties prenantes au sujet des actuels processus de désinvestissements”, a dit le groupe dans un communiqué. “Comme précédemment annoncé, Forvia mène une revue stratégique d’ensemble de son portefeuille.”
L’activité intérieurs de l’habitacle, où Forvia est le numéro trois mondial, développe et produit des panneaux de portes, des consoles centrales et des tableaux de bord intégrant des surfaces dites intelligentes et des matériaux recyclés. Il s’agit de l’une des six divisions de Forvia avec les sièges, l’électronique, la dépollution, l’éclairage et l’après-vente, elle représentait près de 18% du chiffre d’affaires du groupe au troisième trimestre.
“C’est une activité de premier plan, c’est un marché relativement consolidé (…) ils comptent parmi les trois leaders mondiaux, ils sont crédibles, donc je pense que c’est une activité qui n’est pas difficile à vendre”, a dit à Reuters Julien Thomas, analyste chez TP ICAP Midcap, qui estime autour de 3,5 milliards d’euros la valeur d’entreprise de l’entité.
800 millions d’euros de cessions à réaliser
Forvia a réalisé à ce jour un quart de son nouveau programme de désinvestissements d’un milliard d’euros annoncé en octobre 2023, avec des cessions comprises entre 50 et 200 millions d’euros. Désormais piloté par le nouveau directeur général Martin Fischer, en poste depuis mars, il s’agit du deuxième plan de cessions d’actifs non stratégiques du groupe après celui d’un milliard également annoncé début 2022 et terminé en 2023.
Ce dernier avait compris cette fois une opération à 500 millions avec la vente de l’activité d’assemblage et de logistique de modules SAS Cockpit Modules au groupe indien Motherson.
Gilles Guillaume, avec Mathias de Rozario, édité par Augustin Turpin (Reuters)


