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Dans la Somme, Aluminium Solutions Group lance la production de barres en aluminium recyclé pour le bâtiment et l’automobile

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Lu il y a 4 minutes


Aluminium Solutions Group a démarré son usine de production de billettes en aluminium recyclé à Ham, dans la Somme. Le site, qui a nécessité un investissement de 50 millions d’euros, emploiera 50 personnes pour produire 80000 tonnes de barres de métal léger par an.

Le recyclage d’aluminium a la cote en France. Après Coralium en Vendée il y a quelques mois, et Constellium dans le Haut-Rhin en 2024, c’est Aluminium Solutions Group (ASG) qui a annoncé, mardi 25 novembre, le démarrage de son usine de production de billettes en aluminium recyclé à Ham, dans la Somme.

Le projet, baptisé Aluminium Foundry France, a mobilisé 50 millions d’euros d’investissement (dont un peu moins de 10 millions dans le cadre de France 2030) pour une cinquantaine d’emplois créés. Après une première coulée le 14 octobre, le site devrait atteindre son rythme de croisière au troisième trimestre 2026, pour refondre 80000 tonnes du métal léger par an.

Marchés du bâtiment et de l’automobile

«Le chantier s’est bien passé. Nous sommes à la date fixée initialement, quasiment à la semaine près !», se réjouit Edouard Guinotte, PDG d’ASG qui avait lancé le projet début 2024. Les billettes produites, des barres cylindriques qui servent de matière première aux fabricants de profilés en aluminium, serviront les quatre usines d’extrusion d’ASG (trois en France, à Nantes, Saint-Florentin et Ham, et une en Espagne) ainsi que des clients externes.

«A terme, on peut penser que 25 à 30% de notre production sera vendue à l’extérieur», dévoile Edouard Guinotte en rappelant que les profilés aluminium se retrouvent dans les menuiseries et les façades de bâtiments, ainsi que dans des composants automobiles. Les billettes faites à Ham, issues de matières recyclé, affichent une empreinte carbone «divisée par trois par rapport à la moyenne de la production actuelle».

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Dans le détail, ASG a édifié une nouvelle fonderie, qui compte un puits de coulée et deux fours de fusion des déchets d’aluminium, ainsi qu’un four de maintien au chaud permettant d’ajuster les alliages, une ligne de finition et de contrôle non destructif et un four d’homogénéisation. À cela s’ajoutent deux bâtiments réhabilités, l’un pour la maintenance et l’autre pour stocker les matières premières au sec.

Intégrer des déchets de fin de vie

Reste l’enjeu, crucial, de trouver assez de déchets de qualité à refondre. ASG compte pour cela sur ses déchets de production et ceux de ses clients, mais surtout l’achat d’aluminium auprès de groupes spécialistes de la collecte et du tri, qui apporteront par exemple du métal issu de chantiers de déconstruction.

«Notre fonderie a l’avantage de pouvoir fonctionner avec une grosse proportion de déchets de fin de vie, qui peuvent souvent être peints ou intégrer une barrette en polyamide – des composés organiques que les fours traditionnels ne peuvent pas absorber. Pour l’instant, la manière dont cela se passe sur le marché tend à nous rendre confiant sur le fait de trouver des déchets», répond Edouard Guinotte. Il salue au passage la proposition, officialisée le 18 novembre par le commissaire européen au commerce Maros Sefcovic de restreindre l’envoi de déchets d’aluminium hors d’Europe, jugeant nécessaire de «garder la matière première de l’économie circulaire sur place». Une proposition très décriée par les acteurs de la collecte et du tri, qui jugent l’exportation indispensable à leur modèle économique.



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