
La capitale française attire les investisseurs, y compris étrangers. La branche capital-risque d’Aramco voit dans la France un hub technologique important et clé pour sa stratégie d’expansion internationale.
Aramco Ventures, la branche capital‑risque de la compagnie pétrolière publique saoudienne, s’est fait remarquer cette semaine par deux annonces phares : le déploiement réussi d’un calculateur de 200 qubits dans l’un des data centers d’Aramco, à Dhahran, par la pépite française Pasqal, et l’ouverture d’un bureau prévu à Paris en 2026, destiné à piloter des investissements en intelligence artificielle, cybersécurité et quantique pour une enveloppe de plusieurs centaines de millions d’euros.
Ce bureau parisien “sera une ressource essentielle pour accéder à l’écosystème dynamique d’innovation en France et en Europe”, assure Aramco, ajoutant que “la France s’impose rapidement comme l’un des pôles européens majeurs en matière d’innovation numérique, d’IA et de technologies quantiques”. Flattant les initiatives gouvernementales et mettant en avant un écosystème en pleine maturité regroupant start-up, universités, chercheurs et investisseurs, Aramco Ventures voit dans la France “une destination privilégiée” pour ses investissements.
Des investissements européens notoires
En février 2025, le fonds a signé un partenariat stratégique avec Bpifrance, matérialisé par un protocole d’accord pour co‑investir dans des entreprises françaises innovantes dans les domaines de l’IA, du quantique, de la transformation digitale et de l’industrie.
En parallèle, il a réalisé certaines opérations d’ampleur, incluant le financement de la start-up britannique Ori, experte en infrastructures cloud pour grands modèles IA, ainsi que les sociétés françaises Prophesee, développeur d’une plateforme de vision neuromorphique conçue pour améliorer l’efficacité et l’intelligence des systèmes de traitement vidéo, et Alteia, spécialisée dans l’IA industrielle.
Enfin, au Royaume-Uni et en Europe du Nord, Aramco exploite un centre technologique à Aberdeen, dédié à la recherche et au développement délocalisé (offshore development), illustrant son intérêt pour l’industrie énergétique européenne.
La France, l’un des trois principaux marchés européens du capital-risque
Une fois installé à Paris, Aramco Ventures entend donc “contribuer davantage aux avancées scientifiques et technologiques en France, l’un des trois principaux marchés européens du capital-risque, ainsi qu’à l’ensemble de la région européenne”, commente Ahmad Al Khowaiter, président d’Aramco Ventures.
En mettant la main à la fois dans la recherche fondamentale, les partenariats publics‑privés, et le capital‑risque, avec une forte concentration sur les technologies de rupture telles que l’IA, le quantique et la computer vision tournée vers l’industrie, Aramco Ventures réaffirme clairement sa position sur la scène internationale : l’Arabie Saoudite est prête à investir et la France semble la porte d’entrée idéale pour ce faire.


