
La Pologne a choisi mercredi 26 novembre la Suède pour la fourniture de trois sous-marins à sa marine. Le français Naval Group, qui faisait partie des industriels en concurrence, perd une troisième commande en quatre mois.
Trois sous-marins filent sous le nez de Naval Group. La Pologne a annoncé mercredi 26 novembre sélectionner la Suède pour trois nouveaux bâtiments. L’industriel Saab s’est félicité de l’annonce, même s’il n’a «pas signé de contrat ou reçu de commande officielle» à ce jour, précise-t-il dans un communiqué. Les A26 Blekinge, sous-marins à propulsion traditionnelle, doivent être livré à partir de 2030 selon le gouvernement polonais. Après des négociations de plusieurs années, Naval Group se retrouve sur le banc des éliminés, aux côtés les offres espagnoles, allemandes, italiennes et sud-coréennes.
Ce n’est pas premier revers de 2025. Le 26 août, il n’était pas sélectionné par le Canada pour l’achat potentiel de 12 sous-marins, laissant la voie libre à ses concurrents allemand et sud-coréen. Quelques jours plus tard, le 30 août, il apprenait qu’il n’était pas retenu non plus par la Norvège dans le cadre de son appel d’offres visant à acquérir des frégates anti-sous-marines. Le britannique BAE Systems lui a soufflé le contrat pour un montant de l’ordre de 11 milliards d’euros.
Le Scorpène de l’industriel français s’est tout de même vendu à l’Indonésie en 2024. Le constructeur naval possède également un carnet de commande assez fourni, et son site de Cherbourg tourne déjà à plein régime pour les sous-marins. A l’export, reste dans sa ligne de mire des sous-marins pour l’Argentine et des contrats dans les navires de surface, avec le Danemark et… la Suède.


