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C’est bien connu ! Les emballages ne servent absolument à rien…

Service Com'
Lu il y a 4 minutes



Selon un collectif de collectivités locales très remontées, « 70% » des emballages « mis en circulation pourraient être évités ». Le Conseil national de l’emballage (CNE) répond…

Dans une tribune au vitriol, des collectivités locales écrivent que « « Qui décide de mettre trois couches de plastique autour d’un yaourt ? » : provocateur ! « C’est comme si on confiait aux industriels du tabac la lutte contre le tabagisme ! Ce système illustre l’impuissance des pouvoirs publics face au poids des lobbys » : ironique ! « On ne gagnera pas la bataille des déchets sans arrêter la surproduction d’emballages » : sentencieux ! C’est ce qui s’appelle une réponse du berger à la bergère ! Dans une tribune collective de 17 collectivités locales intitulée « Huit millions de tonnes d’emballages par an : L’Etat préfère taxer les collectivités plutôt que contraindre les industriels » publiée dans le quotidien économique Les Echos le 21 novembre, les assertions sont légion. Marquée par la patte du Cercle national du recyclage (CNR), cette tribune au vitriol est une conséquence directe des débats abscons générés par le projet de loi de finance (PLF) pour 2026 riches en arbitrages autour de la responsabilité élargie du producteur (REP), de la taxe générale sur les activités polluantes (TGAP) et autres fantaisies. Emballages Magazine en a livré des échantillons depuis plusieurs semaines !

Complètement inventé

Le Conseil national de l’emballage (CNE) réfute néanmoins avec vigueur les propos et les chiffres avancés. Le gisement des emballages ménagers est évalué à 5,5 millions de tonnes, le chiffre de 8 millions comprend l’industrie et le commerce (EIC) et la restauration (ER). Selon l’Agence de la transition écologique (Ademe), « chaque jour, 10 000 nouveaux emballages arrivent sur le marché ». C’est néanmoins la phrase « 70 % de ces emballages mis en circulation pourraient être évités » qui a fait sursauter Antoine Salles. En succession de Bruno Siri qui a fait valoir ses droits à la retraite, le nouveau délégué général de l’association affirme que ce chiffre est « complètement inventé et ne correspond à aucune réalité ».

Conserver les produits

Le CNE rappelle au passage que « l’on ne met pas en marché des emballages, mais des produits qui ont besoin d’être emballés. Les emballages ont pour fonction de contenir, protéger et conserver les produits, d’en permettre le transport et l’entreposage, de fournir au consommateur des informations sur le produit qu’il achète, d’en faciliter l’usage et d’en prolonger la durée de vie… Sans emballages, il n’y a pas de produits. »

Mensonge éhonté

Emballages Magazine relève, pour sa part, un mensonge éhonté. « Ceux qui décident du volume des déchets n’en assument donc jamais le coût. » Société agréée pour la valorisation des emballages et papiers ménagers au titre de la REP, Citeo a redistribué, depuis plus de 30 ans désormais, des dizaines de milliards d’euros aux collectivités locales pour financer le tri à la source et les collectives sélectives. La REP ne serait-elle pas le pire des systèmes à l’exception de tous les autres ?



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