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Boostée par l’Allemagne, l’Europe spatiale se dote d’un budget en forte hausse pour défendre sa souveraineté et sa compétitivité

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Lu il y a 4 minutes



A l’issue de la conférence réunissant les ministres européens chargés de l’espace à Brême en Allemagne les 26 et 27 novembre, les états membres de l’ESA se sont engagés à investir collectivement plus de 22 milliards de 2026 à 2028, notamment pour améliorer la compétitivité de ses lanceurs. L’Allemagne s’impose plus que jamais comme le premier contributeur de la coopération spatiale européenne.

L’Europe spatiale au rendez-vous de son histoire. Après deux jours de négociations, les 23 pays membres de l’agence spatiale européenne se sont engagés à investir 22,1 milliards d’euros, un niveau jamais atteint jusqu’ici, dans des programmes spatiaux pour les trois prochaines années (2026-2028). «Vous avez écrit l’histoire, s’est félicité Joseph Aschbacher, le directeur général de l’Agence spatiale européenne (ESA) en s’adressant aux pays membres de l’agence spatiale européennes ainsi qu’à leurs partenaires. Ce que vous avez réalisé à Brême est unique. C’est inédit dans l’histoire des conférences ministérielles». Cet investissement marque en effet une augmentation de 30% par rapport au précédent budget de l’ESA.

L’effort révèle aussi une dynamique différente entre les trois premiers contributeurs de l’Agence spatiale européenne. L’Allemagne qui jouait à domicile, s’impose plus que jamais comme le pays fort des coopérations spatiales en Europe. Il confirme son rang de premier investisseur de l’ESA avec une contribution de 5 milliards d’euros, soit 23% du budget total. Berlin a augmenté sa contribution de plus de 30% par rapport à la période précédente !

Engouement confirmé pour les minilanceurs

La France et l’Italie augmentent également leurs contributions mais dans une mesure nettement moindre. Si la France reste le deuxième contributeur (16,4% du budget total), elle décroche par rapport à l’Allemagne avec une contribution de 3,6 milliards d’euros.

L’Italie suit de près avec une contribution de 3,5 milliards d’euros, soit 15,8% du budget spatial européen. Il faut préciser que ces contributions ne représentent qu’une partie des budgets spatiaux des pays, chacun finançant des programmes nationaux.

A quoi servira cet argent ? Sans surprise, le financement des lanceurs, se taille la part du lion. L’ESA y consacrera environ 20% de son budget soit 4,4 milliards d’euros. Cela permettra d’une part d’assurer l’exploitation commerciale des fusées Ariane 6 et Vega C qui permettent à l’Europe de disposer de sa propre autonomie d’accès à l’espace.

Cela permettra également de soutenir le développement des minilanceurs qui vont permettre à l’Europe de maîtriser les technologies de réutilisation. Pour ces derniers, une enveloppe de 900 millions d’euros a été dégagée, bien plus que les 420 millions d’euros prévus à l’origine ! Cinq lanceurs seront ainsi soutenus : deux allemands (Isar aerospace et RFA), un français (MaiaSpace), un espagnol (PLD Space) et un britannique (Orbitex). «Les états membres font un pari très fort sur la préparation du transport spatial pour le futur, se félicite Lucia Linares, chef de la stratégie Transport spatial pour l’ESA. Nous avons des objectifs très concrets, à savoir un premier lancement qui doit s’effectuer avant la fin 2027 dans une version initiale et avant la fin 2028 dans une version plus aboutie».

L’Europe a également tenu à soutenir ses programmes dans le domaine de l’observation de la Terre (3,5 milliards d’euros), de l’exploration humaine et robotique (3 milliards d’euros), des communications sécurisées (2,1 milliards d’euros) et de la navigation (1 milliard d’euros.

Après la France en 2022, l’Allemagne en 2025, les pays membres de l’ESA ont prévu de réaliser leur prochain grand sommet en Italie en 2028.



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