
Ecoinvent a publié les données définitives concernant le matériau, révisant drastiquement à la baisse les estimations précédentes. Il affiche désormais un impact carbone inférieur à 671 kg de CO2/tonne. Le Comité européen de normalisation confirme par ailleurs la recyclabilité du matériau dans le cadre du PPWR.
«Cette reconnaissance marque une étape d’envergure et récompense le travail assidu qu’a mené Segede», indique l’entreprise dans un communiqué. Ecoinvent, base de données de référence utilisée pour mesurer l’impact environnemental des produits, a révisé drastiquement ses données. Le zamak passe d’environ 2400 kg de CO₂/tonne à moins de 671 kg. Cette correction majeure met fin aux informations erronées initialement communiquées par l’Ademe, « faute de données terrain ».
Considéré comme un matériau de niche dans l’emballage, le zamak ne bénéficiait jusqu’ici d’aucune donnée d’analyse de cycle de vie (ACV) fiable. Cette absence de données structurées avait conduit le marché à surestimer son impact carbone et à sous-estimer sa recyclabilité, alors que les principales bases de données comme Ecoinvent ou les outils d’écoconception tels que Spice avaient documenté les matériaux plus exposés.
Le calcul se base sur une moyenne de 10 % de matière première vierge ajoutée, qualifiée de «précaution» par Segede. Ecoinvent précise «qu’en 2024, un minimum de 7 % de zinc primaire était nécessaire pour garantir la faisabilité technique et répondre aux exigences de qualité des lingots. Ce minimum devrait diminuer à l’avenir». L’entreprise installée à Chelles (Seine-et-Marne) affirme déjà transformer des lingots de zamak à base de matière 100 % recyclée, sans perte de qualité.
Le CEN valide la recyclabilité du matériau
Le Comité européen de normalisation (CEN) confirme par ailleurs que le zamak est recyclable sur le marché européen, validant son usage dans l’emballage dans le cadre du règlement PPWR. Bien que la publication officielle soit prévue pour 2028, ces conclusions influencent d’ores et déjà les décisions des équipes de développement.
Le règlement sur les emballages et les déchets d’emballages (PPWR) contraint les marques à calculer l’impact carbone de l’ensemble de leurs emballages, à s’assurer que les matériaux soient techniquement recyclables et qu’une filière de recyclage opérationnelle existe en Europe. À ce jour, seul le plastique doit présenter un taux minimum de matière recyclée, ce qui n’est pas le cas pour les métaux.


