
La violence, la guerre et les atrocités signalées en Afrique centrale et orientale n’ont pas échappé aux dirigeants du G20 lors du sommet de Johannesburg ce week-end, avec leur déclaration affirmant les efforts en faveur d’une paix globale et durable en République démocratique du Congo (RDC) et au Soudan ainsi que dans les points chauds internationaux de Gaza et de l’Ukraine.
Avant le sommet, l’Union européenne (UE), les Nations Unies (ONU) et leur mission de maintien de la paix en RDC – la MONUSCO – se sont prononcées à la suite de « massacres vraiment horribles » et d’« atrocités graves et continues ».
La vice-présidente de la Commission européenne, Kaja Kallas, a déclaré publiquement, trois jours avant le sommet de Johannesburg, que plus de deux ans de guerre au Soudan entre les Forces de soutien rapide (RSF) et les Forces armées soudanaises (SAF), entre autres : « Le ciblage délibéré de civils, les meurtres à motivation ethnique, la violence sexuelle et sexiste systématique, la famine comme méthode de guerre et le refus d’accès à l’aide humanitaire constituent de graves violations du droit international humanitaire et du droit international des droits de l’homme ».
Pour aller plus loin, sa déclaration se lit comme suit : « L’UE souligne la nécessité de garantir un accès humanitaire immédiat, inconditionnel, sûr et sans entrave, dans le plein respect du droit humanitaire international. Aucun frais administratif ni taxe ne doit être imposé aux acteurs humanitaires, la délivrance et le renouvellement des visas et des permis de voyage doivent être accélérés. L’expulsion arbitraire du personnel humanitaire ne peut pas avoir lieu. L’ONU doit être autorisée à avoir une présence permanente au Darfour et dans d’autres zones échappant au contrôle des SAF (Forces armées soudanaises).
« À plus long terme, seul un vaste processus politique inclusif dirigé et pris en charge par les Soudanais peut répondre aux griefs qui alimentent les conflits au Soudan, tels que la marginalisation des périphéries. L’UE collaborera avec toutes les parties au conflit et renforcera son soutien au dialogue entre les groupes politiques civils soudanais, en étroite collaboration avec l’Union africaine (UA), l’IGAD (Autorité intergouvernementale pour le développement), les membres du Quad (États-Unis, Arabie saoudite, Émirats arabes unis et Égypte) et d’autres partenaires. «
L’ONU, par la voix de son porte-parole Stephan Dujarric, s’exprimant également avant le sommet de Johannesburg, a qualifié les attaques perpétrées par les Forces démocratiques alliées (ADF) dans la province du Nord-Kivu de la RDC de « violence meurtrière » et de « l’une des attaques les plus épouvantables d’une nouvelle vague de violence » qui a fait 89 morts congolais non combattants. Ses propos ont été repris dans un communiqué de la MONUSCO qui ajoute qu’elle reste « pleinement engagée aux côtés des communautés et continuera à soutenir les autorités congolaises dans leurs efforts pour protéger les civils, prévenir les violations des droits humains et lutter contre l’impunité ».
Également sur la paix, tant au niveau continental qu’international, la déclaration du sommet du G20 a condamné le terrorisme « sous toutes ses formes et manifestations ».


