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BMA adopte une nouvelle approche face à la corruption

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Lu il y a 5 minutes



Ce qui semble être une première pour une agence ou une organisation de sécurité sud-africaine, la Border Management Authority (BMA) a identifié des fonctionnaires coupables de corruption et leur a demandé de raconter à leurs collègues leurs expériences derrière les barreaux.

La campagne de sensibilisation sous la bannière du Forum anti-corruption sur la gestion des frontières et l’immigration (BMIACF) a été présentée pour la première fois au port d’entrée (PoE) de Beitbridge le 11 novembre. Selon un communiqué de la BMA, il a envoyé un message fort aux fonctionnaires travaillant à la frontière : ceux qui sont impliqués dans des actes de corruption seront confrontés à toute la puissance de la loi.

Les délinquants condamnés ont partagé « leurs expériences regrettables » avec le personnel de la BMA dans le but de décourager les activités de corruption avant de se retrouver dans des établissements pénitentiaires. La déclaration ajoute que même si les délinquants étaient traités avec dignité, « l’incarcération reste une expérience difficile » car les libertés considérées comme acquises disparaissent.

« La prison est très douloureuse. Mon conseil à tous les agents publics est que si vous êtes déjà impliqués dans la corruption, il vaut mieux que vous arrêtiez maintenant ; pour votre bien et celui de votre famille », selon un délinquant incarcéré cité dans le communiqué qui a assisté à la campagne de sensibilisation.

Des sentiments similaires ont été repris par un autre responsable derrière les barreaux. Elle purge actuellement une peine de 15 ans de prison et aurait déclaré : « Je travaillais dans les forces de l’ordre, mais à cause d’actes de corruption, je me retrouve maintenant à porter l’uniforme pénitentiaire. J’ai des petits-enfants qui viennent me rendre visite en détention et ils se demandent pourquoi je ne rentre pas chez moi. Je dois trouver des excuses à chaque fois qu’ils viennent me rendre visite et inventer des histoires sur l’endroit où je me trouve. Ce n’est qu’une question de temps avant qu’ils comprennent ce qui se passe. J’ai perdu des amitiés et mon travail ».

Le commissaire et directeur général de la BMA, le Dr Michael Masiapato, a déclaré que la BMIACF permet aux forces de l’ordre intégrées aux frontières et aux parties prenantes concernées d’avoir des conversations sur les conséquences de la corruption.

« Beitbridge est l’un de nos ports les plus grands et les plus fréquentés, qui constitue également une porte d’entrée sur le reste du continent. Il est important que nous menions cette campagne de sensibilisation ici afin que les responsables ne se retrouvent pas impliqués dans des actes répréhensibles », précise-t-il dans le communiqué. C’est dans ce contexte qu’une approche préventive contre la corruption est cruciale pour permettre aux auteurs potentiels de comprendre où leurs actions pourraient mener.

Le BMIACF, présidé par le chef de l’Unité des enquêtes spéciales (UES), l’avocat Andy Mothibi, ne négligera aucun effort dans ses efforts pour lutter de manière décisive contre la corruption dans la gestion des frontières et dans l’environnement de l’immigration. Il a déclaré publiquement que la corruption sape la confiance du public dans les institutions gouvernementales.

Depuis la création du forum, des enquêtes ont été ouvertes pour garantir que la gestion des conséquences de la corruption soit à l’ordre du jour. « Ceux qui commettent des actes de corruption sont effrontés et audacieux. La BMIACF est parfaitement adaptée pour s’occuper de ces individus sans crainte ni préjugés », a-t-il déclaré.

Le BMIACF, outre le BMA et le SIU, compte le ministère de l’Intérieur (DHA), l’Autorité nationale des poursuites pénales (NPA) et la Direction des enquêtes sur les crimes prioritaires (DPCI) – les Hawks – aux côtés d’organisations de la société civile.

Créé en mars, le forum est une plateforme de collaboration entre les principales organisations chargées de l’application des lois, la société civile et les entreprises pour lutter contre la corruption systémique et les activités illicites dans le secteur. Le forum, selon le communiqué de la BMA, met en lumière l’approche « pangouvernementale » du gouvernement sud-africain pour éradiquer la corruption grâce à une collaboration multi-agences partageant des données pour éradiquer efficacement la fraude et la corruption.



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