«Nous sommes là pour mettre en relation entre les marques et les fabricants, et valoriser nos savoir-faire d’excellence», explique Sylvie Maignan, responsable de mission au sein de la structure, qui édite une plateforme sur laquelle sont référencées pas moins de 450 façonniers, permettant aux créateurs de mode de chercher les producteurs qui disposent des compétences qui leur conviennent.
S’engager à produire 30% d’une collection en France
S’engager à produire 30% d’une collection en France
Pour donner un coup d’accélérateur à l’adoption du made in France dans le textile, Promas, fédération de l’habillement masculin, a lancé, en collaboration avec la maison du savoir-faire et de la création et le groupement de la fabrication française (GFF) un appel à candidatures envers les marques, justement baptisé «Trait d’Union».
Du 8 octobre au 3 novembre, il vise à sélectionner cinq marques qui bénéficieront d’un accompagnement sur 12 mois afin de structurer leur collection et être mis en relation avec des façonniers, entre autres. Pour cela, elles doivent avoir 3 ans d’existence, un chiffre d’affaires d’au moins 500000 euros, une offre de prêt-à-porter, et s’engager à produire un tiers du chiffre d’affaires de leur collection printemps/été 2027 en France. Le projet est financé par le DEFI, qui collecte une taxe affectée sur le secteur de l’habillement.
«L’accompagnement des créateurs est une activité qui peut être risquée pour les façonniers, souligne Diego du Réau, co-président du GFF, qui regroupe plus de 300 ateliers. Ce programme offre une garantie et permet à chaque partie de dire quels sont leurs besoins. Les créateurs ne savent souvent pas comment lancer une production, comment être dans les délais pour son défilé ou encore quand doit-il commander les matières premières. Nous, les façonniers, sont en recherche de clients, car la conjoncture n’est pas à leur avantage, et c’est l’occasion pour nous de montrer nos savoir-faire et la praticité d’avoir une production proche.»
Positionnement haut de gamme
Positionnement haut de gamme
Diégo du Réau, lui-même à la tête du confectionneur France Luxury Shirt, reconnaît que le made in France, qui comprend des coûts de production parmi les plus chers du monde, nécessite que les marques aient un positionnement de prix élevé, voire du niveau du luxe. «Il y a eu un transfert de la main d’œuvre du textile français vers le luxe, raconte le dirigeant. Maintenir un tel niveau de qualité est difficile au quotidien, mais nous voulons garder ce niveau d’excellence en permanence.» Certaines entreprises françaises, comme VADF et le Slip Français, essaient toutefois de proposer des vêtements low cost, mais souvent avec difficulté.
