Manon Feron-Comalada entend développer la ouate dans chacun de ses usages. En particulier dans le bâtiment, avec des produits isolants recyclables. Familière des rouages du groupe Peg depuis près de quinze ans, la Normande de 35 ans a pris en main, en 2022, la destinée de l’entreprise familiale de Varneville-Bretteville (Seine-Maritime).
Créée en 1850 à Elbeuf (Seine-Maritime) par des effilocheurs, la PME spécialisée dans l’utilisation de la ouate est devenue une référence dans le garnissage des vêtements de grand froid sous la houlette de Robert Comalada, le grand-père de la dirigeante, dans les années 1960. Elle s’est ensuite lancée dans les couettes et oreillers, avant de se tourner vers les isolants en 2007.
La directrice générale profite d’«une excellente transmission familiale», avec son père, Alain Comalada, encore à ses côtés. «Il me laisse faire, tout en me faisant profiter de son expérience», explique-t-elle.
L’ancienne responsable du service achat, ex-directrice commerciale, tient plusieurs fils pour tisser l’avenir de Peg. Elle a particulièrement foi en l’isolant en polyester recyclé et recyclable, mis au point en 2009 après deux ans de recherches, en même temps qu’était relocalisée à Varneville-Bretteville une production de couettes et oreillers, faite en Chine. Elle ne cache pas son ambition de grappiller des parts de marché dans le bâtiment, un secteur en croissance de 15% en 2024. Mais pas question de renier l’ADN de Peg, à commencer par un «modèle familial qui rassure». L’entreprise fabrique toujours ses produits historiques, des vêtements et des couettes, et Manon Feron-Comalada compte apporter «une vision moderne, surtout sur la finition des produits. C’est peut-être ça, ma patte». Une nouvelle marque pour l’hôtellerie a vu le jour et deux gammes de couettes sortent par an, avec des motifs et des couleurs changeants. La diversification sans perdre le fil des classiques.
Peg
Fondation : 1850
Troisième génération de Comalada
22 millions d’euros de chiffre d’affaires (2024)
140 salariés
Vous lisez un article de L’Usine Nouvelle n°3744-3745 – Juillet-Août 2025
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