Bientôt, le coût et la qualité d’un vêtement ne seront plus ses uniques critères d’achat. Ou en tout cas, c’est ce qu’espèrent les pouvoirs publics, avec la mise en application – pour l’instant basée sur le volontariat – de l’affichage environnemental sur les textiles d’habillement, à compter de mercredi 1er octobre 2025.
Une mesure longuement attendue par une partie des lobbys du secteur. «Cet affichage est plus qu’un simple outil d’information, il impose une responsabilité accrue aux metteurs sur le marché […], indique ainsi la Fédération de la Mode Circulaire. Il valorise les modèles circulaires et durables face à l’ultra fast fashion.»
Eau, biodiversité, ressources : de nombreux critères
Eau, biodiversité, ressources : de nombreux critères
Cet éco-score prendra la forme d’un nombre, qui sera d’autant plus élevé s’il coûte «cher» à l’environnement. Si le score est d’apparence simple, celui-ci se révèle être multifactoriel : il dépend des émissions de gaz à effet de serre, des atteintes à la biodiversité, la consommation d’eau et d’autres ressources naturelles, les effets des pollutions des milieux et des environnements et la «durabilité».
Cette dernière notion a été simplifiée après la mise en consultation publique du dispositif. Elle ne dépend plus que de la largeur de gamme (nombre de références commercialisées par la marque) et de l’incitation à la réparation. A l’inverse, elle ne prend plus en compte la durée de commercialisation moyenne, ni le type de matière ou la traçabilité de la fabrication.
Caractère volontaire
Caractère volontaire
Cet outil d’aide à la décision des consommateurs était prévu dès 2021 dans la loi Climat et Résilience. Sa mise en application obligatoire l’était aussi, mais la validation du dispositif par la Commission européenne en mai 2025 était conditionnée au caractère volontaire de son usage.
Les marques, distributeurs et producteurs qui ne l’appliquent pas pourraient faire face à un risque réputationnel et donc commercial. Au contraire, les marques qui font attention à l’éco-conception de leurs produits devraient être valorisées. De plus, à partir d’octobre 2026, toute personne pourra calculer et communiquer le score, si la marque ne le fait pas, et toute communication sur l’aspect environnemental d’un produit devra inclure l’éco-score.
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