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ZATAZ » Le canada ferme TradeOgre et saisit 40 millions de dollars, une première au Canada

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Lu il y a 4 minutes


La justice a fermé la plateforme TradeOgre et saisi 40 millions de dollars en cryptomonnaies. Première fermeture d’un échange au Canada, elle marque aussi la plus grande saisie d’actifs numériques.

La Gendarmerie royale du Canada (GRC) a annoncé la fermeture de TradeOgre, un échange centralisé de cryptomonnaies connu pour lister des actifs anonymes comme Monero. Plus de 40 M$ (≈ 37,5 M€) ont été saisis, un record national. L’opération, menée par les équipes fédérales spécialisées en criminalité financière et cybercriminalité, constitue la première fermeture d’une plateforme d’échange par les autorités canadiennes. TradeOgre, qui ne respectait pas les obligations de vérification d’identité (KYC) ni l’enregistrement auprès de FINTRAC, était soupçonné d’être utilisé pour blanchir de l’argent issu d’activités criminelles. Les enquêteurs poursuivent l’analyse des transactions, tandis que des accusations pourraient être portées.

La plus grande saisie crypto au Canada

La GRC a confirmé la saisie de plus de 56 millions CAD (37,5 M€) en cryptomonnaies, décrite comme la plus importante de l’histoire du pays. L’annonce a été faite par la division de la Police fédérale – région de l’Est, qui souligne la collaboration entre ses unités spécialisées dans les crimes financiers, la cybercriminalité et les actifs numériques. Le communiqué précise que l’opération a non seulement permis de récupérer une somme record, mais qu’elle marque également une première : jamais auparavant une plateforme d’échange de cryptomonnaies n’avait été démantelée par la police canadienne.

Une plateforme opaque et controversée

TradeOgre fonctionnait comme un échange centralisé minimaliste, attirant un public spécifique avec des monnaies confidentielles telles que Monero ou Pirate Chain. Son interface rudimentaire offrait des transactions basiques, sans exiger de vérification d’identité. Cette absence de contrôle attirait des utilisateurs soucieux de préserver leur anonymat, mais également des fonds d’origine douteuse. Dès juin 2024, l’Équipe d’enquête sur le blanchiment d’argent (MLIT) avait ouvert une enquête visant la plateforme. Un mois plus tard, TradeOgre disparaissait soudainement du web, alimentant des rumeurs d’« exit scam ». L’enquête a révélé que la société n’était pas enregistrée auprès du Centre d’analyse des opérations et déclarations financières du Canada (FINTRAC) et enfreignait les règles imposant l’identification des clients.

Des soupçons persistants sur l’origine des fonds

Pour l’instant, les autorités n’ont pas confirmé l’origine exacte des cryptomonnaies saisies. Toutefois, les enquêteurs estiment qu’une large part provenait d’activités criminelles, la plateforme ayant servi à dissimuler et recycler des flux financiers illicites. Les données transactionnelles récupérées devraient être exploitées afin de remonter les circuits utilisés. Si l’analyse confirme le rôle de TradeOgre dans des réseaux de blanchiment, des poursuites judiciaires pourraient être lancées. Cette opération illustre la volonté d’Ottawa de renforcer son arsenal contre les vecteurs financiers anonymes, souvent exploités par la criminalité organisée et les acteurs numériques. Elle place également le Canada dans la lignée des États qui, à l’instar des États-Unis, multiplient les saisies et les fermetures de plateformes jugées à haut risque.

 

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