Deux adolescents de 17 ans ont été arrêtés aux Pays-Bas. Ils sont suspectés d’avoir espionné pour le compte de hackers prorusses, en lien avec des cibles institutionnelles européennes.
La police néerlandaise a interpellé deux mineurs de 17 ans, soupçonnés d’avoir participé à des activités d’espionnage pour des hackers prorusses. Selon les premiers éléments, ils auraient été recrutés via Telegram et chargés de transporter un dispositif de type « wifi-sniffer » près de bâtiments sensibles à La Haye, dont Europol, Eurojust et plusieurs ambassades. L’un des suspects a été placé en détention provisoire, l’autre assigné à résidence. L’opération aurait été déclenchée après une alerte du service de renseignement néerlandais AIVD.
Des adolescents dans le viseur des services néerlandais
Les arrestations ont eu dans un contexte marqué par une vigilance accrue face aux menaces hybrides et cyber. Les deux suspects, âgés de 17 ans, ont été placés rapidement sous la responsabilité de la justice spécialisée dans les affaires de sécurité d’État. Le ministère public, représenté par sa porte-parole Brechtje van de Moosdijk, a confirmé que les poursuites s’appuyaient sur les lois encadrant les ingérences d’origine étatique. Elle a toutefois précisé que la communication restait limitée, compte tenu de la minorité des prévenus et de l’instruction toujours en cours. L’un des jeunes est actuellement détenu, l’autre a été libéré sous caution avec une surveillance à domicile. Les deux ont comparu dès jeudi devant un juge d’instruction, une nouvelle audience à huis clos étant programmée dans deux semaines. La procédure reflète l’importance donnée à l’affaire, même si les éléments matériels exacts demeurent confidentiels.
ZATAZ voit une évolution du cybercrime chez les jeunes. Pour être honnête, une impression de revenir dans les débuts des années 2000. Un article avait été diffusé par votre serviteur en décembre 2024, sur cette inquiétante évolution : Adolescents hackers : jeunes, inconscients et redoutables ?
Une affaire qui ressemble fort à la découverte par les Services Secrets US de dispositifs similaires à New York, à deux pas de l’ONU. ou encore le cas parisien, en 2023 et l’IMSI catcher caché dans un véhicule dans les rues commerciales parisiennes.
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Une mission au cœur de La Haye
Selon des informations recueillies par le quotidien De Telegraaf, l’un des pères des suspects a affirmé que son fils avait été approché en ligne par un groupe de hackers prorusses via l’application Telegram. La mission qui leur aurait été confiée consistait à transporter discrètement un appareil de capture de signaux wifi le long d’un parcours précis, à proximité de bâtiments diplomatiques et institutionnels stratégiques situés à La Haye.
Les lieux cités comprennent le siège d’Europol, agence européenne de coopération policière, ainsi que celui d’Eurojust, organe judiciaire chargé de coordonner les poursuites transfrontalières au sein de l’Union européenne. Plusieurs ambassades figuraient aussi sur l’itinéraire. La présence d’un « wifi-sniffer », outil capable d’intercepter des données de communication, suggère une tentative de cartographie ou d’intrusion dans les réseaux environnants.
D’après le média NL Times, les arrestations auraient été rendues possibles grâce à une alerte transmise par le service de renseignement intérieur AIVD. L’agence, spécialisée dans la surveillance des menaces étrangères et la cybersécurité, aurait identifié les préparatifs de cette tentative d’espionnage et informé la police judiciaire.
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