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ZATAZ » Jaguar Land Rover paralysé, ses sous-traitants plongent dans la crise

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Lu il y a 6 minutes


L’attaque informatique contre Jaguar Land Rover bloque toujours la production mondiale. L’impact s’étend désormais à ses sous-traitants, révélant une fragilité critique de l’industrie britannique face au risque cyber.

CONTEXTE

  • Cyberattaque JLR : 1er septembre 2025

  • Arrêt complet des usines mondiales

  • Perte estimée : 72 millions £ (≈ 84,4 M€) par jour

  • Autins : –55 % en Bourse, 148 employés

  • Cadre légal : accent sur données personnelles, retard sur résilience industrielle

 

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Depuis le 1er septembre, Jaguar Land Rover (JLR) est à l’arrêt à la suite d’une cyberattaque d’ampleur. Ses usines, paralysées au moins une semaine supplémentaire, entraînent des pertes quotidiennes évaluées à 84 millions d’euros. La crise dépasse désormais l’entreprise : Autins, fournisseur d’isolants automobiles, a vu son cours chuter de 55 %. Des milliers de salariés de la filière sont au chômage technique, tandis que syndicats et élus dénoncent une onde de choc industrielle. Le cas révèle un angle mort du cadre légal britannique, davantage tourné vers la protection des données personnelles que vers la continuité des activités stratégiques.

La paralysie de Jaguar Land Rover

Le 1er septembre, Jaguar Land Rover a subi une cyberattaque qui a stoppé net ses chaînes de production. Trois semaines plus tard, ses usines restent fermées dans le monde entier. La direction a confirmé que la paralysie durerait au moins une semaine supplémentaire, sans fournir de calendrier de reprise. Selon des estimations relayées par ZATAZ, chaque jour d’inactivité coûte environ 72 millions £ à l’entreprise, qui représente près de 4 % des exportations de biens britanniques.

Des milliers de salariés JLR ont été priés de ne pas se présenter au travail. D’autres sont placés en chômage technique. Cette interruption prolongée affecte directement la chaîne logistique : commandes bloquées, livraisons suspendues, partenaires fragilisés. Pour une industrie aussi intégrée que l’automobile, l’impact ne se limite pas au constructeur mais touche tout l’écosystème.

Autins, première victime visible

Le 18 septembre, Autins, fournisseur spécialisé dans les matériaux d’isolation pour véhicules Jaguar, a reconnu un « effet matériel » de l’arrêt de JLR sur son activité. Son titre a ouvert en chute libre à la Bourse AIM de Londres, perdant 55 % avant de limiter ses pertes à –40 %. Dans un communiqué, le directeur général Andy Bloomer a jugé la situation « préoccupante non seulement pour Autins, mais pour l’ensemble de la chaîne automobile ».

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Pour contenir le choc, l’entreprise a mobilisé les heures travaillées en réserve, suspendu des commandes de matières premières et gelé ses dépenses discrétionnaires. Avec 148 employés et un chiffre d’affaires annuel de 31 millions £ (36,3 millions €), Autins illustre la vulnérabilité des PME dépendantes de grands donneurs d’ordre. Bloomer a averti que les conséquences réelles de l’attaque « ne seront pas connues avant longtemps ».

Cette fragilisation inquiète les élus. Le député travailliste Liam Byrne a dénoncé « une onde de choc cyber qui traverse le cœur industriel du Royaume-Uni ». Il appelle le gouvernement à débloquer un soutien d’urgence pour éviter que la crise n’anéantisse emplois et entreprises dans les Midlands, région où l’automobile reste un pilier économique.

Au-delà des pertes financières, l’affaire révèle des lacunes dans l’arsenal réglementaire. Le Royaume-Uni a concentré son droit cyber sur la protection des données personnelles, souvent sous l’angle RGPD, plutôt que sur la continuité des activités industrielles. Le projet de loi sur la cybersécurité et la résilience (CSRB), censé élargir cette approche, accuse un retard notable.

Des experts en cybersécurité, comme Lucas Kello de l’Université d’Oxford, estiment que l’incident dépasse le simple périmètre d’une entreprise. Il s’agit selon lui d’« un incident de sécurité économique ». La dépendance du pays à ses grands industriels rend tout arrêt prolongé sensible, voire stratégique. Pourtant, le porte-parole du Premier ministre a déjà précisé qu’aucun plan d’aide publique directe n’était envisagé pour les fournisseurs de JLR.

Les syndicats, de leur côté, réclament un dispositif de chômage partiel temporaire pour amortir l’impact social. Sans réponse gouvernementale rapide, le risque est de voir se multiplier les faillites en chaîne, fragilisant durablement le tissu industriel britannique.

La cyberattaque contre Jaguar Land Rover devient un cas d’école : au-delà d’un constructeur, c’est tout un écosystème qui vacille.

 

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