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ZATAZ » Bouygues Telecom victime d’une cyberattaque majeure : 6,4 M de clients exposés

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Cinquième opérateur français touché en moins d’un an, Bouygues Telecom vient d’annoncer avoir subi une cyberattaque d’ampleur, révélée le 6 août 2025. Près de 6,4 millions de clients, soit un quart du parc, sont concernés par cette fuite de données, qui dépasse en volume celle de SFR, mais reste loin derrière les 19 millions d’abonnés Free impactés en 2024.Rejoignez-nous sur les réseaux sociaux Aucun spam – Désinscription en un clic – Vie privée respectée Aprés la marque de luxe CHANEL et Air France, voici un opérateur télécom :  Bouygues. L’attaque a été détectée le 4 août. Les équipes techniques ont réagi rapidement pour contenir l’incident et renforcer la sécurité du SI. Les clients affectés sont notifiés individuellement. Les données compromises incluent des informations personnelles, coordonnées, éléments contractuels, données d’état civil ou d’entreprise pour les pros, et même IBAN. Bouygues précise toutefois que ni les mots de passe ni les numéros de cartes bancaires n’ont fuité. Mais le risque de fraude n’est pas écarté pour autant. L’opérateur alerte sur la possibilité d’usurpation par de faux conseillers, cherchant à obtenir des informations complémentaires (numéro de carte, identifiants, etc.), surfant sur la vague du phishing et des arnaques post-fuite. Un mode opératoire bien rodé Ce type d’incident n’est plus un simple fait divers isolé, mais la marque d’une industrialisation du crime. Déjà, des données de clients Bouygues Telecom circulaient sur des places de marché clandestines, tout comme pour SFR ou Free précédemment. ZATAZ vous révélait ces faits dès 2023. Derrière cette mécanique, une méthode qui ressemble à celle employée par les pirates arrêtés en 2024 et 2025. Des groupes, dont l’activité a culminé à la rentrée 2024, s’étaient spécialisés dans la collecte et la revente de données issues des panels opérateurs. Le timing de leur disparition coïncidait d’ailleurs étrangement avec le renforcement de la cybersurveillance en France. Mais leur empreinte reste visible : ZATAZ a pu constater la mise en vente de listings clients de plusieurs enseignes, dont Bouygues, LDLC, Au Vieux Campeur, Rue Montgallet, ou Cyber Tek, dès 2023. Ce n’est pas moins de cinq opérateurs que ZATAZ et son service veille ont pu voir passer ces derniers mois : Free, Bouygues Télécom, SFR, Coriolis ou encore Corsica Telecom. ⏳ Jusqu’où tolérerez-vous d’être piraté ?Un marché de la donnée télécoms, toujours actif

Cinquième opérateur français touché en moins d’un an, Bouygues Telecom vient d’annoncer avoir subi une cyberattaque d’ampleur, révélée le 6 août 2025. Près de 6,4 millions de clients, soit un quart du parc, sont concernés par cette fuite de données, qui dépasse en volume celle de SFR, mais reste loin derrière les 19 millions d’abonnés Free impactés en 2024.

Un mode opératoire bien rodé

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Les méthodes évoluent : en 2023, un service baptisé « Provider Lockup » proposait, pour quelques dizaines de dollars en cryptomonnaie, de retrouver informations et coordonnées via numéro de téléphone, nom ou prénom, sur plusieurs opérateurs français. La technique ? Exploiter des accès aux panels internes pour siphonner des fiches à la demande. Rien de neuf sous le soleil cyber, mais une offre qui ne cesse de se professionnaliser. ZATAZ vous alertera de ces « lockup » qui pullulaient l’année derniére. Certains affichant plusieurs milliards de données accessibles !

En septembre 2023, un pirate lançait sur Telegram un service nommé « Provider Lookup«. Il fonctionnait avec Free, Orange, Bouygues, RED by SFR et Sosh. Ce service permettrait, expliquait alors le malveillant, à rechercher des informations via le numéro de téléphone, le nom ou le prénom d’une personne ciblée, pour 30 $ payable en cryptomonnaie.

Pour les victimes, la vigilance est désormais de mise. Si l’IBAN seul ne permet pas un virement, il peut faciliter des prélèvements frauduleux. Et la créativité des escrocs pour recycler ces données n’a, elle, aucune limite. La série noire des opérateurs rappelle, une fois de plus, que la donnée client reste une monnaie d’échange prisée sur le dark web. La traque des groupes comme les Frérots K continue, mais leur modèle inspire déjà de nouveaux acteurs… à surveiller de très près.

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