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la police accusée de surveillance illégale sur la consommation électrique

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Lu il y a 8 minutes


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Les autorités de Sacramento font l’objet de graves accusations après que des organisations de défense des droits ont dénoncé une surveillance illégale des habitants fondée sur l’analyse de leur consommation d’électricité.Rejoignez-nous sur les réseaux sociaux Aucun spam – Désinscription en un clic – Vie privée respectée Selon les faits établis, la police locale aurait collaboré pendant près de dix ans avec la société Sacramento Municipal Utility District (SMUD) afin d’identifier des foyers à forte consommation électrique, soupçonnés de cultiver illégalement du cannabis. L’enquête a été lancée il y a deux ans par une organisation de défense des droits civiques, qui vient de déposer une plainte officielle contre la municipalité de Sacramento et le fournisseur d’énergie SMUD. Le document déposé en justice indique que la police de Sacramento demandait régulièrement à SMUD de lui fournir les listes de clients, classées par zones postales, dont la consommation d’électricité dépassait un seuil mensuel précis. La pratique visait à repérer les personnes susceptibles d’utiliser des lampes horticoles puissantes pour la culture clandestine de cannabis à domicile. « Sur une période d’environ dix ans, plus de 33 000 signalements ont été transmis à la police par la société SMUD », affirme la plainte appuyée par l’Electronic Frontier Foundation (EFF). D’après les informations recueillies, cette coopération a permis à la police d’établir des listes de domiciles « suspects », fondées uniquement sur des critères de consommation électrique sans preuve directe d’activité illégale. L’enquête révèle également que certains clients ont été ciblés en raison de leur origine ethnique présumée. Plusieurs documents internes de SMUD mentionnent explicitement la présence de clients d’origine asiatique comme facteur aggravant la suspicion. Un exemple cité dans la plainte détaille un rapport de SMUD où le domicile a été qualifié de « suspect » car il y était noté « 4k , Asian », tandis qu’un autre faisait état de la formulation « plusieurs Asiatiques y ont été signalés ». Par ailleurs, il ressort que les notifications envoyées aux habitants présumés suspects étaient rédigées uniquement en anglais et en chinois. Selon l’EFF, ce choix de langues souligne le caractère ciblé de la campagne de surveillance envers certaines communautés, en particulier celles d’origine asiatique. Toutefois, SMUD reconnaît dans ses propres analyses que de nombreux foyers à forte consommation d’énergie le sont en raison de la présence de climatiseurs, de pompes à chaleur ou d’une utilisation importante de décorations lumineuses lors des fêtes de fin d’année. Dans certains cas, la taille importante de la maison expliquait simplement une consommation élevée. « Un analyste de SMUD a mis en garde la police : une forte consommation peut aussi résulter de nombreux climatiseurs ou de grandes décorations de Noël », rappellent les enquêteurs. ⏳ Jusqu’où tolérerez-vous d’être piraté ?Contestations, cadre légal et répercussions judiciaires

Les autorités de Sacramento font l’objet de graves accusations après que des organisations de défense des droits ont dénoncé une surveillance illégale des habitants fondée sur l’analyse de leur consommation d’électricité.

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Malgré ces avertissements internes, la police de Sacramento aurait continué d’utiliser la consommation d’électricité comme critère principal de soupçon, sans procéder à d’autres vérifications. Plusieurs plaignants estiment que ces pratiques se sont transformées en une forme de discrimination systémique, ciblant en particulier les résidents d’origine asiatique des quartiers concernés.

La législation de l’État de Californie encadre strictement la transmission de données personnelles par les sociétés de services publics. Selon la loi californienne, les fournisseurs d’énergie comme SMUD ne peuvent partager d’informations relatives à leurs clients avec des tiers qu’en cas de nécessité absolue et dans un cadre défini, tel que la réponse à une urgence ou à une injonction judiciaire. Or, d’après les analyses juridiques de l’EFF, les demandes de la police de Sacramento ne répondaient à aucune de ces exceptions légalement prévues.

Le recours en justice a été également déposé par l’organisation Asian American Liberation Network, active dans la défense des droits des communautés asiatiques. Les requérants exigent l’arrêt immédiat de ce qu’ils qualifient de « surveillance massive à travers les compteurs électriques » et sollicitent l’émission d’une injonction judiciaire interdisant toute pratique similaire à l’avenir.

Les documents judiciaires mettent en évidence le caractère systématique de cette collaboration entre la police de Sacramento et SMUD. Sur une période d’une décennie, l’entreprise SMUD aurait ainsi transmis, à la demande de la police, des milliers de dossiers de clients sur la seule base de leur consommation d’électricité, sans justification supplémentaire. Dans plusieurs cas, il est avéré que des foyers ont reçu des menaces d’arrestation, rédigées uniquement dans les deux langues mentionnées.

Les parties civiles insistent sur la nécessité de rappeler le cadre légal en matière de confidentialité des données énergétiques. Selon la réglementation californienne, toute communication d’information entre un service public et une autorité doit faire l’objet d’une demande officielle, dûment motivée et proportionnée au but poursuivi. Or, la plainte relève que les dossiers transmis à la police ne s’inscrivaient pas dans ce cadre légal restreint, et que la majorité des cas n’a donné lieu à aucune découverte de culture illégale.

La procédure en cours devant les tribunaux de Sacramento devrait permettre de déterminer dans quelle mesure la police locale et la société SMUD ont respecté, ou non, les obligations légales de confidentialité et de protection des données personnelles. Les plaignants demandent une réparation des atteintes aux droits des résidents concernés, ainsi qu’une clarification sur les pratiques de surveillance fondées sur l’utilisation des données énergétiques.

Le scandale met en lumière la question de la protection des données des usagers des services publics, alors que l’utilisation de compteurs connectés et l’accès croissant à des données détaillées par les autorités posent de nouveaux défis en matière de respect de la vie privée. Ce dossier souligne également le risque de discrimination induite par l’utilisation de critères indirects comme l’origine ethnique supposée ou le lieu de résidence dans des processus de signalement automatisés ou semi automatisés.

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