Alors que l’accord de Bougival sur l’avenir institutionnel de la Nouvelle‑Calédonie se cristallise autour d’une révision constitutionnelle fin 2025 et d’un référendum en février 2026, ZATAZ découvre des malveillances simultanées sous la forme de cyberattaques qui viennent troubler le paysage. Hasard ?
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Le 12 juillet, au terme de dix jours de négociations, l’État français, représenté par Manuel Valls, et les principaux groupes calédoniens indépendantistes et loyalistes ont signé un accord destiné à donner un cadre institutionnel inédit à la Nouvelle-Calédonie. Baptisé « Le pari de la confiance », ce texte prévoit la reconnaissance d’un « État de la Nouvelle‑Calédonie dans la République » mais ne fixe pas encore tous les détails. Il inclut la rédaction d’une loi fondamentale, l’instauration d’une citoyenneté locale distincte, la refonte du corps électoral aspirant à préserver une représentation équilibrée, et un pacte économique centré sur le nickel. L’accord est fragile, comme l’a souligné Manuel Valls, et doit affronter le vote du Parlement, la révision constitutionnelle puis le référendum prévu pour février 2026.
Le scénario de la signature reflète les tensions locales : dans la nuit du 11 au 12 juillet, le bureau politique du FLNKS avait initialement rejeté le texte, provoquant un échec proche. C’est l’intervention d’Adolphe Digoué, délégué de l’Union nationale pour l’indépendance, qui a permis une bascule salvatrice à 5 h 30, aboutissant à la signature vers 6 heures. Une lueur de responsabilité saluée mais jugée précaire par l’État, disponible tant que le dialogue perdure et que les violences sont stoppées.
Cybermenaces coïncidentes : hasard ou signe ?
Voilà donc le contexte. À l’heure même où l’accord institutionnel s’ébauchait à Bougival, des événements numériques troublants émergeaient sur Internet. Le 7 juillet 2025, ZATAZ repérait un « nouveau » pirate qui mettait en vente deux bases de données concernant la Nouvelle Calédonie, et plus précisément des documents administratifs locaux. Les fichiers contiendraient les données sensibles de 289 858 titulaires de permis de conduire et 463 231 immatriculations de véhicules. Un lot qui contiendrait des informations personnelles et administratives telles que numéros de permis, catégories, immatriculations, VIN, détails techniques, et bien plus encore. Le pirate a diffusé des échantillons de plusieurs milliers de lignes concernant les permis et les immatriculations. Le tout dans un format texte brut.
« Type of data compromised: Resident Permit: Driver’s License Summary (Licence number, series, ect..), License Holder (fullz information), Licence categories, ect… Car / Motorcycle Matricule: 92829, License plate, VIN (Numéro de série), Registration certificate number, First registration (Première mise en circulation), Next technical inspection deadline, car data, fuel type, color ect… » indique le pirate !
Selon les dires du pirate, constatés par ZATAZ, le pirate commercialiserait 289 858 permis de conduire ; 197 840 données liées aux permis ; 463 231 immatriculations de véhicules et 463 280 données liées aux immatriculations.
⏳ Jusqu’où tolérerez-vous d’être piraté ?
CTI ZATAZ – Scannez les menaces vous concernant avant qu’il ne soit trop tard.
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Parallèlement, plusieurs médias français, consultés par ZATAZ, dans le contexte d’articles sur la Nouvelle‑Calédonie, ont affiché via de la publicité tierce des alertes frauduleuses, semblant évoquer des escroqueries ou usurpations. Le timing, coordonné exactement pendant les lectures d’articles calédoniens sur ces sites, a surpris ZATAZ. Les pirates ont-ils joué sur les mots clés Nouvelle-Calédonie, Calédonie, Etc. afin de déclencher la publicité piégée ?
Ces deux leviers cyber, la vente massive de données administratives et les fausses alertes publicitaires, n’ont pour l’instant aucun lien établi avec l’évolution politique en Nouvelle‑Calédonie. Toutefois, le double événement, survenu simultanément, soulève une coïncidence troublante dans l’esprit de ZATAZ, perçue comme un signal étonnant, collant à l’actualité du moment.
L’accord de Bougival repose déjà sur une construction diplomatique délicate et l’adhésion des acteurs politiques locaux. Ajouter à ce contexte la perspective d’un piratage à grande échelle des données personnelles et une campagne publicitaire intrusive et malveillante renforce la pression sur les institutions, parfois jugées déconnectées ou mal préparées. La conjonction des deux phénomènes – politique et cyber – crée une atmosphère de défiance envers les systèmes de protection, qu’ils soient institutionnels ou numériques. Espérons qu’il ne s’agisse que d’un hasard !