Une campagne coordonnée de fausses alertes a visé des dizaines de hauts fonctionnaires, semant la panique au cœur de l’appareil d’État américain.
Une campagne de terreur numérique à l’échelle fédérale
Adoptée et approuvée par 96 % de nos abonnés !
Découvrir la veille maintenant
Aucune publicité. Alerte directe. Veille éthique.
Une escalade inquiétante dans les tactiques de harcèlement
La chronologie des faits montre une intensification des actions entre décembre 2023 et janvier 2024. Parmi les cas notables figure celui de Jen Easterly, directrice de la Cybersecurity and Infrastructure Security Agency (CISA), l’agence fédérale en charge de la cybersécurité. Fin décembre 2023, une fausse alerte signalant une fusillade a provoqué l’intervention de la police au domicile de la responsable à Arlington, en Virginie, selon le site Recorded Future News.
D’après les enquêteurs fédéraux, Szabo n’agissait pas seul. Il aurait recruté et dirigé une communauté de « swatteurs », les incitant à multiplier les appels malveillants depuis différents points du globe, compliquant les investigations. Le groupe aurait également ciblé au moins 27 responsables ou anciens responsables d’États américains, quatre institutions religieuses et plusieurs journalistes dont les noms n’ont pas été rendus publics.
Ce n’est pas la première fois que Thomas Szabo se retrouve dans le viseur des autorités. En janvier 2021, il aurait proféré une menace d’attentat contre le Capitole, affirmant vouloir déclencher des explosifs pour tuer le président élu de l’époque, Joe Biden. Aucune information n’a été fournie par les autorités roumaines sur d’éventuelles poursuites antérieures dans son pays d’origine. Les autorités estiment que Szabo a utilisé des techniques avancées pour masquer son identité et coordonner les attaques à distance, en exploitant les failles de la réponse d’urgence américaine.
Une réponse judiciaire attendue, une prévention encore floue
Alors que l’affaire progresse vers une condamnation judiciaire en octobre 2025, elle soulève de nombreuses interrogations sur les moyens de prévention. Le « swatting », bien que connu depuis plus d’une décennie, reste difficile à enrayer, notamment lorsqu’il est coordonné depuis l’étranger. Les interventions policières qui en résultent ne sont pas seulement coûteuses et perturbantes : elles peuvent être dangereuses, voire mortelles. Plusieurs cas passés aux États-Unis ont conduit à des morts accidentelles, ce qui alarme les responsables de la sécurité intérieure.
Le Département de la Justice n’a pas précisé combien de collaborateurs de Szabo ont été identifiés ou arrêtés, ni si des coopérations internationales sont en cours. Le ministère s’est contenté d’affirmer que « l’enquête est toujours active« . Le phénomène du « swatting » s’inscrit dans une tendance plus large de harcèlement numérique ciblé contre des personnalités publiques (mais pas que), souvent exacerbée par la polarisation politique et la prolifération de forums radicaux en ligne. La lutte contre ces pratiques mobilise désormais à la fois les agences de renseignement, les services de police et les plateformes numériques, sommées de mieux identifier et signaler les comportements suspects.
Pour l’heure, Thomas Szabo demeure incarcéré aux États-Unis dans l’attente de son jugement. Les procureurs ont précisé qu’aucune des fausses alertes n’a causé de blessures graves, bien que plusieurs interventions aient nécessité le confinement de quartiers entiers et l’évacuation temporaire de bâtiments publics.
Rejoignez-nous sur vos réseaux sociaux
Aucun spam. Désinscription en un clic. Votre vie privée est respectée.