Ad image

ZATAZ » Un cybercriminel roumain avoue une vaste série de « swattings » visant des fonctionnaires

Service Com'
Lu il y a 6 minutes


Contents
Une campagne coordonnée de fausses alertes a visé des dizaines de hauts fonctionnaires, semant la panique au cœur de l’appareil d’État américain.Rejoignez-nous sur vos réseaux sociaux Aucun spam. Désinscription en un clic. Votre vie privée est respectée. Depuis la fin de l’année 2023, un Roumain de 26 ans, Thomas Szabo, a dirigé une série d’opérations de « swatting » et de menaces à la bombe visant au moins 25 membres du Congrès américain, des membres du gouvernement, des responsables judiciaires et plusieurs journalistes. Le Département de la Justice a confirmé lundi que Szabo a plaidé coupable de ces faits. Les fausses alertes, lancées depuis l’étranger, ont déclenché de multiples interventions des forces de l’ordre dans des contextes sensibles. Une campagne de terreur numérique à l’échelle fédérale Entre la fin de 2023 et janvier 2024, les autorités américaines ont recensé une vague de fausses alertes orchestrées contre des dizaines de responsables publics. Thomas Szabo, un ressortissant roumain de 26 ans, a admis devant la justice avoir dirigé un groupe impliqué dans ces actions. Il a plaidé coupable à deux chefs d’accusation : complot criminel et menaces impliquant des explosifs. L’ensemble pourrait lui valoir jusqu’à 15 ans de prison lors de son audience de condamnation prévue le 23 octobre prochain. Selon les éléments rendus publics par le ministère de la Justice, Szabo et ses complices ont ciblé au moins 25 élus du Congrès américain ou leurs proches, plusieurs membres de l’administration au niveau ministériel, ainsi que 13 anciens ou actuels hauts responsables de la sécurité fédérale. Des chefs d’agences emblématiques comme le FBI ou le Secret Service figurent parmi les victimes. Le mode opératoire repose sur le swatting, une pratique consistant à alerter faussement la police au sujet d’un crime grave — prise d’otage, fusillade, menace à la bombe — afin de provoquer une intervention d’unités d’élite armées. Dans certains cas, les suspects visés n’étaient pas directement les victimes des fausses alertes, mais des voisins ou des membres de la famille, ce qui renforce l’effet de panique et l’impact médiatique. ️ VEILLE ZATAZ, VOTRE RADAR CYBERUne réponse judiciaire attendue, une prévention encore floue

Une campagne coordonnée de fausses alertes a visé des dizaines de hauts fonctionnaires, semant la panique au cœur de l’appareil d’État américain.

Une campagne de terreur numérique à l’échelle fédérale

Adoptée et approuvée par 96 % de nos abonnés !

Découvrir la veille maintenant

Aucune publicité. Alerte directe. Veille éthique.

Une escalade inquiétante dans les tactiques de harcèlement

La chronologie des faits montre une intensification des actions entre décembre 2023 et janvier 2024. Parmi les cas notables figure celui de Jen Easterly, directrice de la Cybersecurity and Infrastructure Security Agency (CISA), l’agence fédérale en charge de la cybersécurité. Fin décembre 2023, une fausse alerte signalant une fusillade a provoqué l’intervention de la police au domicile de la responsable à Arlington, en Virginie, selon le site Recorded Future News.

D’après les enquêteurs fédéraux, Szabo n’agissait pas seul. Il aurait recruté et dirigé une communauté de « swatteurs », les incitant à multiplier les appels malveillants depuis différents points du globe, compliquant les investigations. Le groupe aurait également ciblé au moins 27 responsables ou anciens responsables d’États américains, quatre institutions religieuses et plusieurs journalistes dont les noms n’ont pas été rendus publics.

Ce n’est pas la première fois que Thomas Szabo se retrouve dans le viseur des autorités. En janvier 2021, il aurait proféré une menace d’attentat contre le Capitole, affirmant vouloir déclencher des explosifs pour tuer le président élu de l’époque, Joe Biden. Aucune information n’a été fournie par les autorités roumaines sur d’éventuelles poursuites antérieures dans son pays d’origine. Les autorités estiment que Szabo a utilisé des techniques avancées pour masquer son identité et coordonner les attaques à distance, en exploitant les failles de la réponse d’urgence américaine.

Une réponse judiciaire attendue, une prévention encore floue

Alors que l’affaire progresse vers une condamnation judiciaire en octobre 2025, elle soulève de nombreuses interrogations sur les moyens de prévention. Le « swatting », bien que connu depuis plus d’une décennie, reste difficile à enrayer, notamment lorsqu’il est coordonné depuis l’étranger. Les interventions policières qui en résultent ne sont pas seulement coûteuses et perturbantes : elles peuvent être dangereuses, voire mortelles. Plusieurs cas passés aux États-Unis ont conduit à des morts accidentelles, ce qui alarme les responsables de la sécurité intérieure.

Le Département de la Justice n’a pas précisé combien de collaborateurs de Szabo ont été identifiés ou arrêtés, ni si des coopérations internationales sont en cours. Le ministère s’est contenté d’affirmer que « l’enquête est toujours active« . Le phénomène du « swatting » s’inscrit dans une tendance plus large de harcèlement numérique ciblé contre des personnalités publiques (mais pas que), souvent exacerbée par la polarisation politique et la prolifération de forums radicaux en ligne. La lutte contre ces pratiques mobilise désormais à la fois les agences de renseignement, les services de police et les plateformes numériques, sommées de mieux identifier et signaler les comportements suspects.

Pour l’heure, Thomas Szabo demeure incarcéré aux États-Unis dans l’attente de son jugement. Les procureurs ont précisé qu’aucune des fausses alertes n’a causé de blessures graves, bien que plusieurs interventions aient nécessité le confinement de quartiers entiers et l’évacuation temporaire de bâtiments publics.

Rejoignez-nous sur vos réseaux sociaux

Aucun spam. Désinscription en un clic. Votre vie privée est respectée.



Source link

Share This Article
Laisser un commentaire