Les poupées Labubu font fureur, mais leur succès planétaire alimente désormais des arnaques en ligne inquiétantes.
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Créatures adorables à mi-chemin entre l’art contemporain et le jouet de luxe, les poupées Labubu ont conquis le cœur des collectionneurs et amateurs de mode. Propulsées au rang d’icônes par des célébrités comme Rihanna, elles incarnent aujourd’hui une véritable tendance mondiale. Mais cette hype a un revers sombre : leur popularité sert désormais d’appât à des escroqueries numériques. Derrière les promesses de cadeaux ou de ventes exclusives se cachent des tentatives organisées de vol de données, d’usurpation d’identité et de fraudes financières, ciblant tout particulièrement les jeunes et les fans naïfs.
Un phénomène né de l’art pop devenu objet de convoitise
Les poupées Labubu sont nées de l’imagination de l’illustrateur hongkongais Kasing Lung. Produites par la marque chinoise Pop Mart, elles se sont d’abord imposées dans l’univers des blind boxes, ces boîtes mystères qui révèlent leur contenu seulement après l’achat, avant de devenir des objets de collection incontournables.
Le design singulier de Labubu, mi-démon mi-créature de conte, a séduit bien au-delà de l’Asie. Leur présence sur les réseaux sociaux, portée par des influenceurs et des figures de la pop culture comme Rihanna, qui a été photographiée avec une Labubu accrochée à son sac de luxe, a propulsé l’objet au rang de symbole de style.
Certaines éditions limitées s’arrachent aujourd’hui à prix d’or sur le marché secondaire, comme la série « The Monsters » ou les collaborations avec des artistes de renom. Selon StockX, certaines figurines Labubu peuvent atteindre jusqu’à 300 dollars (environ 275 euros) à la revente. Ce phénomène de spéculation n’a fait qu’amplifier l’attrait autour de ces poupées miniatures.
Mais cette montée en popularité a aussi attiré un tout autre type d’intérêt : celui des arnaqueurs. En 2025, plusieurs rapports d’utilisateurs ont fait état d’escroqueries liées aux poupées Labubu. Le mode opératoire est aussi simple qu’efficace : des publicités et autres posts promettent des poupées Labubu en cadeau ou en récompense d’un jeu-concours. Pour participer, l’utilisateur doit cliquer sur un lien, fournir son numéro de téléphone et entrer un code reçu par SMS ou sur WhatsApp.
En réalité, ce code est un jeton d’authentification à usage unique. En le saisissant, la victime donne involontairement accès à son propre compte, permettant aux fraudeurs d’en prendre le contrôle. Le compte piraté peut ensuite être utilisé pour propager d’autres arnaques, envoyer des liens malveillants ou extorquer des fonds à ses contacts.
Autre stratégie repérée : la fausse boutique Labubu. Des canaux sur Telegram proposent des ventes privées de poupées prétendument rares. Les acheteurs versent les fonds, parfois plusieurs centaines d’euros, mais ne reçoivent jamais la marchandise. Les comptes vendeurs disparaissent immédiatement après la transaction, rendant toute réclamation impossible.
Un danger accru pour les jeunes et les fans
Ce sont surtout les enfants, adolescents et jeunes adultes qui tombent dans le piège. Leur enthousiasme pour la culture des blind boxes et leur méconnaissance des règles de cybersécurité en font des cibles idéales. Le danger ne se limite pas à la perte d’un compte ou d’une somme d’argent : certains escrocs utilisent les comptes piratés pour infiltrer des groupes privés ou organiser d’autres arnaques financières.
ZATAZ rappelle que jamais aucun service sérieux ne demande un code de vérification pour « confirmer » une participation à un concours. Si une page web vous invite à entrer un code, c’est presque toujours une tentative de piratage. Une autre forme d’arnaque consiste à forcer l’abonnement à plusieurs chaînes (Telegram, TikTok, Etc) sous couvert de participation à un tirage au sort. Ces chaînes servent ensuite à diffuser des contenus frauduleux ou à gonfler artificiellement la visibilité de projets douteux, notamment dans le domaine des cryptomonnaies.
Face à cette recrudescence d’arnaques, les plateformes peinent à suivre. Telegram, en particulier, n’a pas encore mis en place de système efficace de signalement pour les bots frauduleux à grande échelle. Certains groupes disparaissent aussi vite qu’ils apparaissent, ce qui rend leur traçabilité difficile.
Des campagnes de sensibilisation émergent toutefois sur TikTok, YouTube et Instagram, là où la communauté Labubu est très active. Des collectionneurs y alertent leurs abonnés sur les pratiques douteuses, publient les noms des faux vendeurs ou partagent des témoignages de victimes.
Les conseils de base restent incontournables : ZATAZ rappelle qu’il ne faut jamais cliquer sur des liens suspects, ne jamais transmettre de code de connexion à qui que ce soit, vérifier l’identité d’un vendeur avant tout achat, et privilégier les plateformes officielles ou reconnues (comme Pop Mart ou StockX) pour toute transaction.
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