La Force sud-africaine de la défense nationale (SANDF) est devenue un cas de manuel de la façon dont les institutions de l’État peuvent pourrir par le haut. Les récentes échecs opérationnels en République démocratique du Congo (RDC), où les forces du SANDF ont été sous-équipées et insuffisamment soutenues, ne sont pas des incidents isolés mais symptomatiques de décomposition à long terme.
Les échecs budgétaires actuels ne sont pas des développements soudains; Ils sont le résultat d’années de mauvaise gestion financière, de mauvaise planification stratégique et d’indécision politique. Pourtant, le leadership continue d’offrir de vagues rassurances et des plans à long terme divorcés des contraintes économiques à portée de main.
Le ministre des anciens combattants de la défense et militaire, Angie Motshekga, a récemment pris la parole lors du spectacle Rand 2025 d’une force de défense capable qui est capable de défendre la nation et est éthique, agile et prêt pour la mission. Cependant, les critiques soutiennent qu’il s’agit d’un service de lèvres ambitieux, soutenu par ni financement ni volonté politique. La déconnexion entre la rhétorique et la réalité est devenue la caractéristique déterminante de la planification stratégique de SANDF.
Le plan «Journey to Greatness», présenté comme la pierre angulaire du renouveau de Sandf, est référencé dans les plans de performance annuels actuels et antérieurs (APP), mais reste largement théorique sans une bonne capacité de budgétisation ni de mise en œuvre. De plus, le plan n’a pas été publié.
Le chef du Sandf, l’affirmation du général Rudzani Maphwanya selon laquelle il ferait de son mieux dans le vote budgétaire approprié est tombé à plat dans le contexte de la performance d’aggravation du Sandf et de non-pertinence croissante. Même les fonctions opérationnelles les plus élémentaires, telles que le maintien de la sécurité des frontières ou la réalisation d’un soutien d’urgence domestique, sont désormais en danger en raison de lacunes en matière de ressources et d’une mauvaise planification.
Les problèmes du Sandf vont au-delà de l’argent. À la base, ces défis découlent d’un échec fondamental du leadership pour articuler une vision crédible et moderne de ce à quoi devrait ressembler la posture de défense de l’Afrique du Sud au 21e siècle.
L’environnement de sécurité mondial évolue rapidement, façonné par de nouvelles menaces comme la cyber-guerre, l’instabilité du climat et les conflits asymétriques. Bien qu’il devrait définir et poursuivre une doctrine de la guerre irrégulière, le SANDF continue d’être structuré comme s’il était toujours confronté à des menaces conventionnelles de l’ère de la guerre froide.
Ce refus d’évoluer a laissé la force à pied plat, opérant sur des hypothèses qui sont à la fois financièrement non durables et stratégiquement obsolètes. Le DoD n’a pas réussi à investir dans les capacités qui comptent le plus pour la défense moderne tout en continuant à financer des structures obsolètes et des plateformes héritées qui offrent peu de valeur opérationnelle.
Si le Sandf est en effet un instrument de souveraineté et de sécurité nationale, alors c’est un outil qui a laissé la rouille sous une couche d’indécision et de nostalgie. L’insistance du DoD à remanier des stratégies obsolètes tout en ignorant les défauts de la gouvernance systémique n’est pas simplement inefficace, il est dangereux.
L’incapacité cohérente à mettre en œuvre un changement significatif, à freiner les dépenses non durables ou à réaligner la posture de défense aux besoins modernes a pratiquement garanti que le SANDF ne peut pas répondre à ses obligations constitutionnelles ou régionales. L’Afrique du Sud se retrouve avec l’illusion de la sécurité, face à un appareil de défense pris dans sa propre ombre.
Ces opinions sont soutenues par une grande partie de l’opposition politique. Les combattants de la liberté économique (EFF) et l’alliance démocratique, par le biais de leurs représentants de la défense Carl Niehaus et Chris Hattingh, respectivement, qui représentent les circonscriptions politiques très différentes, convergent sur ce même point; En étant incapable de définir un objectif et une vision stratégiques, le ministère de la Défense et le leadership SandF n’ont pas gagné la confiance ni le financement qu’ils continuent de demander et ont désespérément besoin. Si l’on en croit les promesses de transformation, la première transformation doit être en leadership lui-même.
Il est encore temps de sauver le Sandf de cette trajectoire de non-pertinence, mais cela nécessitera plus que des rapports brillants, de longs slogans et des briefings ministériels. Cela nécessitera une rupture complète avec le passé, une réimagination de la fonction de défense et le type de leadership courageux qui a jusqu’à présent été entièrement absent.