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Le comité parlementaire augmente les alarmes sur les coupes budgétaires de Sandf, la préparation à la sécurité

Service Com'
Lu il y a 9 minutes


Le président de la commission permanent conjointe de la défense, Malusi Gigaba, a effectué une évaluation franche de l’état de la capacité de défense de l’Afrique du Sud, avertissant que le sous-financement persistant menace non seulement la capacité du pays à défendre ses frontières, mais aussi sa crédibilité internationale et son potentiel de croissance économique.

S’exprimant lors d’une conférence de presse au Parlement le jeudi 10 avril, Gigaba a présenté un programme de surveillance ambitieux pour le comité nouvellement constitué.

Le comité conjoint sur la défense détient un mandat unique et de grande envergure qui va au-delà de la surveillance typique du portefeuille parlementaire. Le comité est chargé d’enquêter et de faire des recommandations sur les questions relatives au budget, au fonctionnement, à l’organisation, aux armements, aux politiques, au moral et à l’état de préparation de la Force nationale de défense sud-africaine (SANDF).

Tout en reconnaissant que le comité en est encore aux premiers stades de l’orientation de ses membres vers ce bref complexe et stratégique, Gigaba était sans équivoque quant à l’urgence de faire face aux défis auxquels est confronté l’appareil de défense de l’Afrique du Sud.

Il a exprimé de graves inquiétudes quant à l’érosion continue du budget du Sandf. Bien que le récent budget national comprenne une augmentation nominale des allocations de défense, cela était insuffisant pour suivre le rythme de l’inflation, soit efficacement pour une réduction du financement à terme. Il a souligné la nature problématique de ce déclin, notant que les dépenses de défense sont passées de plus de 2% du PIB en 1996 à 0,7% à l’heure actuelle.

« L’incapacité à financer adéquatement le SANDF est non seulement contre-productive du point de vue de la sécurité nationale, mais mine également le potentiel plus large de l’industrie de la défense à stimuler la croissance industrielle, l’innovation technologique et la création d’emplois », a averti Gigaba.

Il a déclaré que le manque de financement restreint la capacité de Sandf à acquérir des capacités de combat critiques, à moderniser l’équipement et à répondre efficacement aux obligations internes et internationales. Sans intervention, a-t-il averti, les conséquences seraient désastreuses, non seulement en termes de préparation opérationnelle, mais aussi dans la capacité du pays à soutenir les efforts de maintien de la paix, à respecter les engagements régionaux et à maintenir sa base industrielle de défense.

Les problèmes à 1 mil continuent

L’une des préoccupations domestiques les plus urgentes pour le comité reste la rénovation prolongée de 1 hôpital militaire à Tshwane. Initialement lancé au cours de l’exercice 2005/06, la mise à niveau a été en proie à des retards, aux coûts de montgolfière et aux perturbations opérationnelles. Plus de 1 milliard de rands ont déjà été dépensés, tandis que la hausse des coûts de l’externalisation médicale vide un budget déjà limité.

« Il s’agit d’un gaspillage scandaleux de fonds publics et d’un mauvais service aux membres de nos forces armées qui dépendent des services de santé militaires », a fait remarquer Gigaba.

Entre 2016 et 2020 seulement, le ministère de la Défense a dépensé des centaines de millions de services médicaux externalisés en raison des fonctionnalités limitées de l’hôpital. Le comité a déclaré qu’il avait l’intention de examiner de près un rapport médico-légal commandé par l’ancien ministre de la Défense et d’évaluer les plans du Sandf d’utiliser sa propre formation de travaux de défense pour finaliser le projet. L’unité d’investigation spéciale (SIU) et d’autres agences concernées seront invitées à informer le comité en mai 2025.

Morale un focus

Gigaba a souligné que le moral et les conditions de travail au sein du SANDF resteraient un objectif stratégique du comité. Il a exprimé son inquiétude quant à la lenteur de la mise en œuvre des recommandations de la Commission des services de défense des forces, ainsi que de l’ambiguïté en cours entre son rôle et celle du Conseil de négociation militaire.

«Nous devons nous assurer que nos hommes et nos femmes en uniforme sont bien soutenus, bien compensés et non démoralisés. Une force de défense professionnelle commence par des conditions de travail dignes», a-t-il déclaré.

Les déploiements de maintien de la paix doivent être des ressources

Le rôle du Sandf dans le maintien de la paix internationale reste une source de fierté, mais Gigaba a averti que ces déploiements devaient être égalés à des ressources appropriées. Le comité surveillera de près le retrait à venir de la mission de la SADC dans la RDC (Samidrc) et assurera le rendement sûr du personnel et de l’équipement dans un environnement très volatile.

Le comité cherche également une évaluation détaillée de l’impact du retrait éventuel de Monusco, la mission de stabilisation des Nations Unies dans la RDC, et prévoit une visite de site aux déploiements frontaliers de Sandf en juin.

Gigaba a réitéré que les interventions militaires devraient soutenir, et non remplacer les efforts diplomatiques.

«Nous ne devons pas considérer le Sandf comme la première ligne de fabrication de paix. Les solutions politiques doivent être prioritaires. Nos soldats doivent jouer un rôle de soutien et non substitutif dans la diplomatie.»

Débat de défense nécessaire

Dans un appel à une réévaluation stratégique plus large, Gigaba a exhorté le Parlement à organiser un débat complet sur l’avenir du SANDF, y compris sa posture, ses missions et ses exigences de financement.

Il a reconnu les courants historiques qui ont façonné les perceptions actuelles des militaires en Afrique du Sud post-apartheid. La décision de réduire considérablement le financement de la défense au début de l’ère démocratique a été informée par le désir de transformer les militaires d’un instrument de répression en une force de défense populaire. Cependant, Gigaba a fait valoir que cette approche n’avait pas suivi le rythme du rôle évolutif des militaires, tant au niveau national et international.

« Nous avons créé une fausse dichotomie entre la défense et les dépenses sociales. Mais le Sandf n’est pas un fardeau pour la société, c’est un pilier », a-t-il déclaré.

Il a fait valoir que le financement du SANDF devrait être considéré comme faisant partie d’efforts plus larges pour protéger le développement social et économique, en particulier à la lumière des déploiements intérieurs accrus, comme en réponse aux opérations minières pandémiques et illégales Covid-19.

Gigaba s’est terminé par un cri de ralliement pour une stratégie de financement de défense plus cohérente et à long terme, suggérant que des sources de revenus supplémentaires doivent être identifiées pour renforcer la capacité militaire et s’assurer que l’Afrique du Sud n’est pas vulnérable dans un monde de plus en plus incertain.

«Nous devons équiper nos forces de défense des ressources, des compétences et des outils nécessaires pour sauvegarder nos engagements internationaux, protéger nos habitants et la stabilité du projet dans la région», a déclaré Gigaba. «Un sandf fort reflète un Afrique du Sud forte et souverain.»



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