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Pourquoi pas de mot sur la défense, monsieur le président?

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Lu il y a 6 minutes


Dans son discours sur l’état de la nation jeudi, le président Cyril Ramaphosa a décrit sa feuille de route pour 2025.

Le président a détaillé les projets qui recevraient la priorité au cours des 12 prochains mois pour répondre à ce qu’il a appelé «notre tâche la plus urgente est de développer notre économie afin que nous puissions créer des emplois, réduire la pauvreté et améliorer la vie de tous les Sud-Africains».

De nouveau par son absence, il y avait à nouveau des détails sur les dépenses de défense et le renforcement de nos militaires.

À la South African Aerospace, Maritime and Defence Industries Association (AMD), nous pensons que la revitalisation de la South African National Defence Force (SANDF) pourrait jouer un rôle clé en aidant le gouvernement à atteindre certains des objectifs qu’elle a fixés.

L’industrie de la défense représente une opportunité accrue pour notre économie et a le potentiel de contribuer à environ 3,5% à notre PIB, ce qui apporterait une contribution significative à la relève des défis socio-économiques du pays.

Une industrie de la défense de classe mondiale

L’industrie de la défense de l’Afrique du Sud produit des produits de défense et de sécurité de classe mondiale et des solutions pour les gouvernements du monde entier.

Environ 95% des armements et des équipements produits localement sont expédiés sur les marchés mondiaux, contribuant de manière significative à leur capacité à protéger et à défendre leurs pays contre les menaces internes et externes.

Ces produits jouent un rôle crucial dans les efforts mondiaux de défense, mais nos propres restes militaires restent sous-financés et de plus en plus vulnérables. Quelque chose qui a été souligné par des événements récents de la République démocratique du Congo.

Au milieu de l’année dernière, il y avait des signes positifs provenant du gouvernement en matière de défense.

En juillet, le Comité du portefeuille sur la défense et les anciens combattants militaires a publié une déclaration disant qu’elle privilégierait le financement du SANDF. Le comité a déclaré qu’il pensait que la garantie de financement approprié pour le SANDF était de la plus grande urgence et exprimait sa préoccupation que son déploiement, en particulier dans le cadre de la mission communautaire de développement de l’Afrique du Sud en RDC, ne soit pas financé.

Ensuite, dans son discours budgétaire de la défense et des anciens combattants militaires, Angie Motshekga, a souligné l’engagement du ministère à engager la trésorerie sur le financement des capitaux, la réparation de l’équipement critique et l’investissement dans l’évolution des technologies. Ce fut un développement encourageant, mais peu de progrès ont suivi.

L’investissement de la défense en tant que moteur économique

Le président a mis l’accent sur la transformation, le chômage des jeunes et la création d’emplois en tant que priorités nationales. Un fort secteur de la fabrication de la défense locale pourrait contribuer de manière significative à atteindre certains des objectifs qu’il a fixés.

Une solide capacité de fabrication de la défense locale renforcera nos capacités de défense globales, offrira des opportunités de création d’emplois, de développement des compétences et d’avancement de nos capacités technologiques.

De plus, l’augmentation des dépenses signifiera de nouveaux équipements, une meilleure formation pour nos soldats et l’attraction de nouveaux talents, en particulier nos jeunes. Le secteur de la défense offre des possibilités d’emploi, notamment des médecins, des ingénieurs, des avocats, ce qui aiderait à traiter le taux de chômage élevé, en particulier dans ce groupe.

Repenser le financement de la défense

Malgré l’augmentation du budget supplémentaire – 51,8 milliards de RR pour 2024/25, passant à 56,2 milliards de rands en 2026/27 – le SANDF reste gravement sous-financé. Avec des dépenses de défense à seulement 0,7% du PIB, bien en dessous de la norme internationale de 2%, les analystes ont averti dans le passé que nos militaires sont de plus en plus incapables de répondre à son mandat.

Avec des défis socio-économiques exerçant une pression sur les fonds publics, l’Afrique du Sud doit explorer des modèles de financement alternatifs. Un partenariat public-privé (PPP) – une approche prouvée à l’échelle mondiale – pourrait soulager en permettant aux entreprises privées de financer et de développer des systèmes militaires tandis que le gouvernement paie sur une période prolongée. Ce modèle favorise l’innovation, l’efficacité et la durabilité à long terme.

Il sera intéressant de voir si la ministre des Finances Enoch Godongwana traite des dépenses de défense dans son discours sur le budget plus tard ce mois-ci. En tant que nation la plus industrialisée en Afrique et le président actuel du G20, notre rôle sur le continent et dans le monde est en évidence. Cet examen accru, associé au potentiel de croissance économique du secteur de la défense, pourrait simplement rehausser le profil des militaires de l’Afrique du Sud dans les discussions fiscales dans les prochains mois.

Écrit par Sandile Ndlovu, président exécutif de la South African Aerospace Maritime and Defence Industries (AMD) Association.



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