Des uniformes militaires un peu moins Made in France. Marck & Balsan veut fermer son usine de Calais (Nord) en mars 2025 après la perte d’un marché clé.
Ce site est le seul du groupe à être spécialisé dans la réalisation de séries sur-mesure pour des commandes publiques d’uniformes. Mais la perte d’un important contrat d’uniformes de gala de l’armée a plongé le site dans le rouge alors qu’il était déjà en difficulté. Le marché a été remporté par un industriel de Madagascar, qui propose un prix moindre par rapport à une production en France.
Pour les 65 salariés de l’usine Marck & Balsan de Calais, composés en grande majorité de femmes, c’est la douche froide. Déjà en 2021, une rupture conventionnelle collective avait été mise en place suivie en 2023 d’un plan de licenciements. Aujourd’hui, la cessation d’activité est confirmée par la direction faute de projections et de carnets de commandes fournis.
Une fermeture prévue fin mars
L’entreprise possède six sites industriels en France (Calais, Cluses, Montierchaume, Sainte-Pazanne, La Chartre-sur-le-Loir et Mer) et un en Tunisie. Marck &Balsan produit par exemple 90% de ses articles à destination de la police et de la gendarmerie depuis son usine tunisienne.
La fermeture du site de Calais est prévue à la fin du premier trimestre 2025. Un PSE (plan de sauvegarde de l’emploi) est actuellement en cours de discussion et porterait sur la suppression de 82 postes. Dans un communiqué publié fin décembre, la branche CGT textile, habillement, cuir et blanchisserie alertait déjà et évoquait “une perte dramatique en termes d’expériences et de qualifications pour l’entreprise d’abord mais pour nos professions” et appelait au maintien de l’outil industriel à Calais.
Contactée, la direction de Marck et Balsan n’a pas répondu à nos sollicitations. Les salariés et les élus espèrent la manifestation d’un repreneur ou l’aide de l’Etat.