La confirmation de l’adoption limitée des produits et services de l’industrie de défense locale par la Force de défense nationale sud-africaine (SANDF) a été fournie au Comité permanent mixte de la défense (JSCD) lors de sa dernière réunion de l’année.
Selon une présentation de l’AMD (SA Aerospace, Maritime and Defence Industries Association), plus de 80 % de la production de l’industrie de défense sud-africaine (SADI) est exportée. Ceci, selon le président exécutif Sandile Ndlovu, qui est également directeur exécutif et directeur général du SAAMDEC (SA Aerospace, Maritime, and Defence Export Council), rend le Comité national de contrôle des armements conventionnels (NCACC) « crucial en tant que régulateur et facilitateur ». c’est ce que dit un rapport du Groupe de suivi parlementaire (PMG).
Ndlovu, toujours selon le rapport du PMG, a exprimé son inquiétude quant au manque de réunions du NCACC depuis avril, ce qui a un impact sur les exportations et « crée de l’incertitude » au sein de l’ISAD.
Il aurait déclaré au JSCD : « L’industrie de défense sud-africaine est unique sur le continent africain, possédant des capacités dans tous les domaines de guerre : aérien, maritime, terrestre, cyber et spatial. Elle peut produire à différents niveaux de complexité, offrant à l’Afrique du Sud une indépendance stratégique et lui permettant de dicter sa propre politique sans influence extérieure ».
A titre d’illustration, la présentation de Ndlovu indique : « Le secteur de la défense comprend environ 600 fabricants, majoritairement privés, employant directement environ 20 000 personnes. Pour chaque emploi direct créé dans ce secteur, il y a un effet multiplicateur se traduisant par six emplois supplémentaires dans les industries de soutien ». Il a en outre souligné les investissements étrangers importants provenant d’entreprises basées en Europe, contribuant à la création d’emplois locaux et aux recettes fiscales.
« L’Afrique du Sud a établi une capacité industrielle qui prendrait des décennies à reproduire si elle était perdue », lit-on dans la présentation de Ndlovu en mettant en garde contre la perte de cette capacité en raison d’un soutien insuffisant ou de changements dans les pratiques opérationnelles.