Lorsqu’ils n’interceptent pas des immigrants illégaux ou des passeurs qui tentent d’entrer en Afrique du Sud chargés de contrebande, les soldats déployés dans le cadre de l’opération Corona de protection des frontières sont souvent invités à rassembler le bétail paissant illégalement sur les terres sud-africaines.
Au cours des derniers mois, les statistiques de l’Opération Corona, telles que rapportées par la Division des opérations conjointes de la Force de défense nationale sud-africaine (SANDF), ont noté plusieurs occasions où des soldats ont rassemblé du bétail provenant de pays voisins soit vers le service de police sud-africain (SAPS), soit vers « la fourrière pour animaux la plus proche ». ».
Les soldats postés à la frontière du KwaZulu-Natal en juillet ont renvoyé du petit bétail (chèvres et moutons) d’une valeur de 45 000 rands au Mozambique tandis qu’au Limpopo, les soldats ont récupéré du bétail en pâturage illégal d’une valeur de 376 000 rands. En août, les soldats ont récupéré du bétail d’une valeur de 1,2 million de rands, tandis qu’en septembre, les opérations conjointes ont estimé la valeur du pâturage illégal et du petit bétail récupéré à 180 000 rands pour la frontière du Botswana et à 73 600 rands pour le petit bétail trouvé à la frontière du Botswana. du côté sud-africain de la frontière entre l’État libre et le Lesotho. Joint Operations a déclaré qu’en octobre, la valeur des animaux trouvés paître illégalement s’élevait à 1,5 million de rands à travers cinq frontières.
Les statistiques de novembre de la Division des opérations conjointes sur l’opération Corona ont démontré que cette pratique illégale se développe. Au total, des bovins, des chèvres et des moutons d’une valeur de 3 millions de rands ont été parqués dans des fourrières et des enclos sécurisés avant que les propriétaires ne paient des amendes pour leur libération. Le Lesotho était, comme c’est devenu la norme, le principal coupable, les éleveurs mozambicains et swazis n’étant pas non plus opposés à l’élevage sur les pâturages sud-africains.
En plus des bovins, des chèvres et des moutons, les soldats rencontrent également des chèvres, des cochons, des chevaux, des ânes et des mulets lors de leurs patrouilles.
Le bétail « étranger », selon la Direction de la Communication Corporative de la SANDF (DCC) fournie par les Opérations Conjointes, est identifié par l’absence de marque ou d’une autre marque d’identification, telle qu’une étiquette sur l’oreille. Le bétail sud-africain doit être marqué ou marqué à des fins d’identification avec un numéro d’enregistrement obtenu auprès du ministère de l’Agriculture, de la Réforme agraire et du Développement rural (DALRRD) prouvant sa propriété.
Si le bétail est accompagné par des éleveurs ou des propriétaires lorsqu’il est repéré par des soldats, il est remis à la police pour une arrestation formelle. S’ensuit une amende pour pâturage illégal, après quoi ils sont escortés jusqu’à la frontière pour être expulsés.
Joint Operations note que le pâturage illégal est répandu dans les zones où il n’y a pas de clôture frontalière ou où le niveau d’eau des rivières délimitant les frontières est « si bas » qu’il permet au bétail de simplement traverser. Le Lesotho, enclavé et limitrophe de l’État libre, du Cap oriental et du KwaZulu-Natal, ainsi que le Botswana, bordé par la province du Nord-Ouest, sont les pays où la plupart des pâturages illégaux sont arrêtés par les soldats.
« Il est presque impossible d’empêcher le pâturage illégal tant que des clôtures frontalières appropriées ne sont pas mises en place », a informé DefenseWeb, via DCC.
Le pâturage illégal, a-t-on appris dans cette publication, est pris au sérieux et constitue un point régulier à l’ordre du jour des réunions de coordination des liaisons opérationnelles entre les officiers supérieurs de la SANDF et leurs homologues des pays voisins.
Pour valoriser le bétail paissant illégalement et séquestré – temporairement – en Afrique du Sud, les officiers de l’armée font appel à l’expertise résidant dans 94 unités de stocks et d’espèces menacées du SAPS. Le ministre de la Police, Senzo Mchunu, a récemment déclaré à un intervenant parlementaire que ces unités sont implantées dans les neuf provinces et que la création de centres d’information sur les stocks (STIC) fait partie de leurs responsabilités.