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Les soldats sud-africains en tête de la liste des demandes de paternité de l’ONU

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Lu il y a 9 minutes


Une conséquence malheureuse de l’exploitation et des abus sexuels (EAS) commis par les soldats lors de déploiements continentaux de maintien de la paix sont les revendications de paternité, l’Afrique du Sud étant en tête d’une liste des Nations Unies (ONU) pour le nombre de revendications de paternité.

Un rapport intitulé « Conduite dans les missions de terrain de l’ONU » indique que 80 demandes de paternité impliquant des militaires sud-africains ont été transmises au pays fournisseur de troupes (TCC) au cours des 15 dernières années. Le rapport ne précise pas d’où provient la revendication de paternité, que ce soit en termes de pays ou de mission. Le Cameroun est deuxième avec 72 réclamations déposées, la République du Congo troisième avec 55 en 15 ans et la République démocratique du Congo (RDC) quatrième avec 48 en 15 ans.

Carl Niehaus, représentant public de l’Assemblée nationale (AN) des Combattants de la liberté économique (EFF), a posé une question sur l’EAS en RDC à la ministre de la Défense et des Anciens combattants, Angie Motshekga. déployé avec la mission des Nations Unies (ONU) (MONUSCO) dans l’est de la RDC.

Selon Niehaus, les troupes sud-africaines basées à Beni enfreignent régulièrement les couvre-feux de leurs camps et passent la nuit dehors, fréquentant des boîtes de nuit de mauvaise réputation et se mêlant à des réseaux de prostitution qui les font chanter et nuisent généralement à l’image et à la réputation de la SANDF (SA National Defence). Forcer). Il souhaitait que le ministre apporte son avis sur les mesures disciplinaires prises à l’encontre des soldats reconnus coupables d’incidents d’EAS.

La réponse de Motshekga, en partie, est oui, elle a été informée par le général en chef de la SANDF, Rudzani Maphwanya, sur la mauvaise discipline ainsi que sur l’EAS et son interlocuteur a été informé que « la mauvaise discipline ne doit pas être considérée comme une large généralisation comme si c’était la majorité ». de nos troupes ».

Concernant les mesures disciplinaires, Niehaus a été informé qu’« un certain nombre de soldats de la SANDF qui ont commis des actes d’exploitation sexuelle ont été poursuivis et condamnés jusqu’à leur renvoi de la SANDF ».

Les mesures disciplinaires comprennent que les soldats se voient conférer des accusations applicables pour l’infraction ou les infractions et soient poursuivis par un tribunal militaire. Les peines prononcées comprennent des peines de prison pouvant aller jusqu’au renvoi des forces de défense. Pour les soldats déployés à l’intérieur ou à l’extérieur du pays, cela implique d’être retirés du déploiement et renvoyés chez eux.

« L’exploitation et les abus sexuels (EAS) des locaux lors de déploiements extérieurs sont considérés comme l’une des infractions les plus graves (graves) et font l’objet d’une attention prioritaire de la part des commandants à tous les niveaux et, par conséquent, des praticiens du droit militaire », a déclaré Motshekga.

En ce qui concerne l’établissement de la paternité, dans aucun cas à ce jour un soldat sud-africain ou un autre membre du personnel des Forces de défense nationale sud-africaines (SANDF) n’a été positivement et légalement identifié comme étant le père d’un enfant au cours des quinze dernières années. Les 80 réclamations sont en attente de résolution pour, selon le rapport de l’ONU, « diverses raisons ». Du côté ce que l’on peut qualifier de positif, 31 demandes de paternité contre des militaires sud-africains ont été retirées soit parce que la mère/tutrice de l’enfant s’est rétractée, soit parce que la paternité n’a pas été confirmée.

Au total, le rapport répertorie 742 plaintes en paternité contre des militaires de 15 pays et des membres du personnel de l’ONU. Vingt-neuf d’entre elles ont été réglées et – en nombre non précisé – une pension alimentaire pour enfants a été versée. La majorité – 514 – reste dans le bac des spécialistes de l’ONU en attendant une résolution, tandis que 199 plaintes ont abouti à l’échec de l’établissement de la paternité ou au retrait des plaintes.

Darren Olivier, rédacteur en chef de l’African Defence Review (ADR), a mis en lumière l’épineuse question à laquelle sont confrontés les soldats sud-africains apparemment coupables d’avoir transgressé les réglementations de l’ONU en matière d’exploitation et d’abus sexuels (SEA).

« Le Code de discipline militaire de l’Afrique du Sud ne contient pas d’infractions équivalentes à toutes les règles de maintien de la paix de l’ONU, y compris la fraternisation avec la population locale ou la visite de bordels, c’est pourquoi les soldats ne peuvent pas simplement être inculpés pour « EAS ». Au lieu de cela, ils sont généralement accusés d’avoir enfreint le couvre-feu et d’avoir enfreint les ordres permanents de la base, comme dans cette affaire », a-t-il écrit à propos de neuf soldats sud-africains expulsés en octobre 2023.

Ils ont été innocentés des allégations d’EAS et reconnus coupables de violation des ordres permanents de la base (BSO). La Direction de la communication d’entreprise (DCC) des Forces de défense nationale sud-africaines (SANDF) a confirmé que les neuf hommes avaient été reconnus coupables d’avoir enfreint les BSO et accusés d’avoir enfreint le couvre-feu. Un tribunal militaire leur a imposé des amendes comprises entre 2 000 et 4 000 rands et les a confinés dans des casernes pour une période de 90 à 240 jours.

Dans une déclaration faisant suite au rapport de l’ONU, les Economic Freedom Fighters (EFF) ont réitéré leurs réserves quant au déploiement continu par l’Afrique du Sud de troupes mal entraînées et insuffisamment équipées, notamment en RDC, mais également dans les autres missions de maintien de la paix de l’ONU.

« Nous avons toujours averti que nos troupes SANDF ne sont pas suffisamment équipées pour mener à bien ces missions. Les coûts énormes, souvent non budgétisés, associés à ces déploiements détournent des fonds indispensables d’une SANDF gravement sous-budgétisée, qui est déjà en train de s’effondrer. L’Afrique du Sud n’a rien à gagner de ces déploiements, mais beaucoup à perdre, et c’est pourquoi nos troupes SANDF doivent être rappelées.

« En ce qui concerne les graves allégations d’inconduite sexuelle contenues dans le rapport de l’ONU, l’EFF exige que la commission du portefeuille de la défense et des anciens combattants, ainsi que la commission permanente mixte de la défense, convoquent d’urgence la ministre de la Défense, Mme Angie Motshekga. , et le chef des forces de défense sud-africaines, le général Rudzani Mphwanya, à comparaître devant ces comités et à rendre compte de leur manquement choquant à leur devoir. Ils doivent rendre compte en détail des mesures qu’ils vont désormais prendre pour répondre aux allégations extrêmement graves contenues dans ledit rapport de l’ONU concernant l’inconduite sexuelle de nos troupes SANDF déployées », a conclu l’EFF.



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