Lorsque les zama zamas ont faim au fond des mines abandonnées où ils extraient illégalement de l’or, ils ont parfois recours à un mélange de dentifrice et de papier toilette.
« Vous mélangez une bouillie molle avec de l’eau », a déclaré l’un des mineurs, mimant son ventre qui se remplissait. «Ça fait mal d’avaler. Votre faim s’arrête pendant un moment.
Il s’est entretenu avec GroundUp à Stilfontein, l’ancienne ville minière de la province du Nord-Ouest où les zama zamas ont récemment été privés de nourriture pendant environ deux mois dans le cadre d’une répression nationale contre l’exploitation minière illégale baptisée « Vala Umgodi » ou « Fermez le trou ».
À partir de fin septembre, la police et l’armée ont fermé les points d’accès utilisés par les syndicats de l’or pour livrer des fournitures sous terre afin de forcer les mineurs à remonter à la surface. « Nous allons les enfumer », a prévenu le ministre sud-africain à la présidence.
Plus tôt ce mois-ci, la police a estimé que jusqu’à 4 500 zama zamas restaient sous terre. Ils ont ensuite révisé ce chiffre à quelques centaines. Personne ne sait avec certitude combien de personnes se trouvent encore à l’intérieur des tunnels, qui forment un labyrinthe interconnecté de centaines, voire de milliers de kilomètres entourant certains des puits miniers les plus profonds du monde. Au cours des deux dernières semaines, près de 1 200 zama zamas ont fait surface et ont été arrêtés à Stilfontein.
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