Neuralink, l’entreprise fondée par Elon Musk dont l’objectif est de développer des interfaces cerveau-ordinateur (Brain-Computer Interfaces, BCI), a annoncé le 20 novembre le lancement de son premier essai clinique au Canada. Nommé « CAN-PRIME », il a reçu l’approbation du ministère canadien de la Santé publique.
Premier pays en dehors des Etats-Unis
Premier pays en dehors des Etats-Unis
Jusqu’ici, les essais cliniques de Neuralink n’ont eu lieu qu’aux Etats-Unis, premier pays dans lequel elle a obtenu en 2023 l’autorisation de la Food and Drug Administration (FDA), l’agence fédérale américaine chargée notamment d’évaluer les nouveaux médicaments et dispositifs médicaux. CAN-PRIME devient ainsi « le premier essai international » des implants cérébraux développés par Neuralink.
L’objectif de cet essai clinique est d’évaluer la sécurité des trois dispositifs développés par l’entreprise : son fameux implant (N1), capable d’enregistrer l’activité neuronale grâce à plus de 1000 électrodes réparties sur de nombreux fils, son robot (N1) conçu pour insérer l’implant dans le cerveau, et son application (N1) qui « décode l’intention de mouvement à partir des signaux cérébraux enregistrés par l’implant N1« . Neuralink précise que « les appareils utilisés dans cette étude sont expérimentaux et ne sont pas destinés à la vente« . C’est l’University Health Network (UHN), l’un des plus grands réseaux de soins de santé universitaires au Canada, situé à Toronto, qui a été sélectionné pour procéder à l’opération chirurgicale.
C’est ce que l’on appelle une interface cerveau-machine, ou cerveau-ordinateur : une technologie qui permet de créer une connexion directe entre le cerveau et un terminal – un smartphone ou un ordinateur dans le cas de Neuralink -, ce qui ouvre la voie à des interactions sans l’utilisation de mouvements physiques.
L’étude doit durer quatre ans
L’étude doit durer quatre ans
L’essai clinique s’adresse aux personnes d’au moins 19 ans atteintes d’une lésion de la moelle épinière cervicale ou d’une sclérose latérale amyotrophique (SLA), connue également sous le nom de la maladie de Charcot, ayant perdu l’usage de leurs mains ou rencontrant des difficultés à les bouger. L’étude doit durer quatre ans. Chaque patient devra se soumettre à une série de 9 visites à domicile et participer à au moins trois « séances de recherche » d’une heure par semaine.
Il s’agit du deuxième essai clinique pour Neuralink. Le premier, baptisé « PRIME », a débuté en 2024, après que l’entreprise ait reçu l’approbation de la FDA pour des essais sur l’Homme. La première implantation d’un dispositif Neuralink a eu lieu début 2024 au Barrow Neurological Institute en Arizona.