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Theremia lève 3 millions d’euros pour sa solution de personnalisation des traitements médicamenteux

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Lu il y a 4 minutes


Thérémie, biotechnologie spécialisée dans le développement de traitements médicaux de précision, annonce ce 7 novembre une levée de fonds d’amorçage de 3 millions d’euros. Le tour de table a été mené par la société d’investissement française Eurazeo et le capital-risqueur londonien Salica Investments, avec le soutien d’Entrepreneur d’abordde Tiny VC et de business angels.


Ajuster le dosage, la fréquence d’administration et la formule des médicaments


Fondée cette année, la démarrer développe une plateforme logicielle utilisant des outils d’intelligence artificielle pour adapter un traitement médicamenteux selon les “différences interindividuelles” des patients, soit leur âge, leur sexe, leur morphologie ou leur profil pathologique.

“À date, le médicament est mis sur le marché sous un format standardisé, avec un dosage, une fréquence, une forme galénique pour tous les patients, sans prendre en compte des caractéristiques populationnelles”explique Iris Maréchal, CEO de Theremia. Un manque à gagner considérable, car d’après Theremia, 60% des patients interrompent leur traitement en raison de leur manque d’efficacité et de l’apparition d’effets secondaires.

Pour rendre ces traitements plus utiles, la start-up affine un algorithme adaptant le dosage, la fréquence d’administration et la formule de ces médicaments. “Tout d’abord, nous pré-entraînons le modèle, en rentrant plusieurs types de poids, les molécules liées au médicament, etc.poursuit Iris Maréchal. Nous faisons ensuite des requêtes à notre API pour obtenir la structure chimique derrière, avant de la mettre dans notre modèle”. L’algorithme va ensuite pouvoir déterminer les impacts différenciés de la structure chimique en question selon l’âge, le sexe, ou toute autre caractéristique.


Theremia vise les groupes pharmaceutiques et les biotechs


Après extraction des données du modèle, le logiciel va pouvoir identifier les raisons pour lesquelles le médicament produit plus ou moins d’effets secondaires en fonction des caractéristiques physiopathologiques. La start-up cite l’exemple du Prozac, antidépresseur aux effets secondaires plus importants chez les femmes en raison d’une réaction différenciée à l’acidité dans le pH gastrique du médicament. Les femmes sont aussi plus sujettes aux effets secondaires de certains somnifères (Zolpidem) et anxiolytiques (Xanax, Alprazolam).

La start-up propose enfin aux praticiens une liste d’options possibles pour qu’ils puissent faire certains ajustements. “Le vrai business model pour nous est de travailler avec des groupes pharmaceutiques et des biotechs, pour leur permettre de mettre un médicament plus lisse sur le marché, ou d’étendre leurs brevets, qui durent 20 ans”note le PDG de Theremia.


Des partenariats sur les maladies d’Alzheimer et de Parkinson


La jeune pousse, qui se concentre pour l’heure sur la neurologie, a déjà noué un partenariat avec l’Institut du Cerveau sur la maladie de Parkinson, et avec différents instituts à la fois en France et aux États-Unis sur la maladie d’Alzheimer. Elle se penche également sur d’autres pathologies comme la sclérose en plaquesla migraine et la psychiatrie de précision.

“Nous travaillons aussi avec l’Inria Paris et l’Inria Montpellier sur des bouts de notre algorithme, et sommes en train de monter des consortiums sur plusieurs pathologies neurologiques avec des CHU en France et au Royaume-Uni»précise Iris Maréchal. Theremia compte sur ce premier tour de table pour multiplier les partenariats avec des instituts médicaux, mais aussi renforcer son équipe actuellement composée d’une dizaine de personnes.

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