Cette semaine, Alan a publié les résultats financiers de son troisième trimestre 2024. Au premier abord, les chiffres semblent plutôt bons : 680 000 membres signés à travers plus de 30 000 entreprises en France, Belgique, Espagne, une ouverture prochaine sur le marché canadien et un chiffre d’affaires récurrent annualisé de 475 millions d’euros.
Si l’on ne regarde pas trop du côté de leur résultat net qui est de -44,6 millions d’euros et si l’on fait abstraction de leur énième levée de fonds – série F menée par Belfius – la société coche les cases de la réussite à la start-up nation. Seulement voilà, dans cet écosystème où il faut toujours plus, Alan doit se démarquer. Et c’est du côté de l’intelligence artificielle qu’elle espère trouver son compte.
Mo, un assistant santé dopé à l’IA
Ce 5 novembre, l’insurtech a donc convié l’écosystème dont elle fait partie pour dévoiler des fonctionnalités greffées à sa plateforme : « shop », « walk », « mo ». La plus intéressante est certainement Mo. Il s’agit d’un assistant santé dopé à l’intelligence artificielle intégré au chatbot médical qu’Alan proposait déjà. Après une première phase de test, Mo est désormais disponible, comme l’annonce l’un des fondateurs de la start-up, Jean-Charles Samuelian-Werve.
L’idée est simple : apporter des recommandations en temps réel et ce, de 8h à 23h. Pourquoi ce créneau bien précis ? Car chaque message envoyé par Mo est vérifié par un professionnel de santé dans les quinze minutes qui suivent. En effet, les utilisateurs ont la possibilité de commencer une discussion au choix avec Mo ou de s’adresser directement à un médecin, précise-t-il.
S’ils choisissent d’échanger avec Mo, une vérification est tout de même faite par un professionnel de santé par la suite. Un moyen comme un autre de placer des garde-fous pour éviter des erreurs à la manière de Whisper, l’outil de reconnaissance vocal développé par OpenAI et plébiscité par le secteur de la santé aux Etats-Unis.
Côté patients, le dirigeant d’Alan indique que 81% d’entre eux acceptent de parler avec Mo (sur 1 200 conversations depuis juillet 2024). Côté médecins, 93% des discussions sont notées comme bonnes ou excellentes. « Notre vision c’est d’en faire un compagnon de santé qui fasse le lien entre vous et les professionnels de santé », ambitionne Jean-Charles Samuelian-Werve.