SurgAR, démarrer française spécialisée dans la conception d’outils de réalité augmentée à destination des chirurgiens, annonce ce 26 septembre une levée de fonds de 11 millions d’euros. Le tour de table a été mené par Mutuelles Impact, fonds lancé par la Mutualité Française et géré par XAnge, avec le soutien d’Elaia Ventures, de MH Innov’ (L’humaniste Malakoff) et du fonds Digital Venture de Bpifrance. La jeune pousse avait réalisé une première levée de fonds en 2020 d’un montant de 1,75 million d’euros.
Diviser par deux le risque de complications post-opératoires
La solution de réalité augmentée développée par SurgAR consiste à combiner le jumeau numérique d’un patient, constitué à partir d’une IRM ou d’un scanner, avec une vue mini-invasive coelioscopique. La cœlioscopie est une technique d’endoscopie médicale permettant d’observer l’intérieur de la cavité abdominale en ne réalisant que de petites incisions sur la paroi de l’abdomen. Cette technique mini-invasive laisse donc moins de traces qu’en chirurgie traditionnelle et évite d’avoir à opérer à ciel ouvert.
En procédant ainsi, le chirurgien peut visualiser la structure interne des organes, comme des canaux excréteurs, des tumeurs et des vaisseaux. La start-up affirme que cette solution peut diviser de moitié le risque de complications post-opératoires, et de multiplier par 20 la précision d’une opération. SurgAR a noué cette année des partenariats avec les CHU de Saint-Étienne et de Grenoble (Auvergne-Rhône-Alpes), qui fourniront les données nécessaires à l’entraînement de son outil de réalité augmentée.
D’autres logiciels prévus pour traiter l’endométriose et certains cancers
La start-up a également annoncé avoir obtenu le marquage CE de son logiciel, obligatoire pour tous les produits dans l’Union européenne. Avec ce tour de table, SurgAR entend décliner sa solution pour d’autres pathologies, avec en premier lieu “U-SurgAR”, destiné aux femmes souffrant de fibromes et d’adénomyose (endométriose utérine). Elle compte aussi commercialiser deux nouveaux logiciels pour traiter les cancers du foie et du rein. La levée de fonds devrait enfin servir à multiplier les partenariats entre la start-up et des hôpitaux, en France comme à l’international.