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L’intelligence artificielle à l’hôpital, nouvelle frontière du CHU de Montpellier

Service Com'
Lu il y a 4 minutes



« L’intelligence artificielle à l’hôpital, c’est notre nouvelle frontière. C’est à la fois un enjeu de recherche et de soins »affirme la directrice générale du CHU de Montpellier Anne Ferrer, le 11 octobre lors de la manifestation Futurapolis Santé à Montpellier, organisé par Le Point avec la Ville et la Métropole de Montpellier et la Région Occitanie. La manager évoque notamment l’intérêt de l’IA sur le plan administratif.

« Par exemple, les cotations des actes sont nécessaires, mais chronophages pour les médecins. L’intelligence artificielle pourrait substituer du temps machine au temps médecin. L’enjeu, c’est le médecin augmenté. » Afin d’explorer le potentiel du numérique et de l’IA, le CHU a notamment fondé l’espace de recherche et intégration des outils numériques en santé Erios avec l’université de Montpellier et l’éditeur de logiciels en santé Dedalus, fin 2022.

érios

Bénéficiaire d’une subvention de 3,3 millions d’euros sur trois ans de France 2030, Erios est labellisé par le pôle d’excellence en santé globale MedVallée de la Métropole de Montpellier (les deuxièmes Assises de MedVallée se tiennent ce 15 octobre). L’objectif est de « professionnaliser les usages, en garder le contrôle, en évaluant scientifiquement les résultats. Il faut un vrai progrès, qui fasse gagner en temps et qualité »témoigne sur Futurapolis Santé le Dr David Morquin, directeur médical en charge de la gouvernance des données et de la stratégie IA du CHU de Montpellier.


Premiers cas d’usages


Centré sur le Dossier Patient Informatisé, Erios mobilise une équipe d’une douzaine de personnes. Son programme est axé sur douze expérimentations, co-designées avec les professionnels de santé et les chercheurs universitaires. « Tous les sujets sont validés en amont par le comité éthique »relève Marin Portalez, coordinateur pédagogique Erios rencontré sur le stand du CHU à Futurapolis Santé. Une poignée de sujets en sont au stade du prototype.

IsoPsy est un tableau de bord de la gestion médico-administrative de l’isolement thérapeutique en psychiatrie, Antibio-Viz de la gestion des traitements anti-infectieux. Depuis le printemps 2024, une troisième expérimentation explore la reconnaissance de la voix par IA avec l’éditeur Praxy Santé, pour la saisie d’informations et la génération automatique de comptes rendus lors de consultations. Une recherche porte aussi sur un agent conversationnel, Erios Assistant Hospitalier. « Il applique le principe du chatbox aux cas d’usages »explique Marin Portalez.

La date, source de l’IA


« On ne fait pas de l’IA tout seul, sans experts ou sans partenaires, comme le sont le Cines de Montpellier et son supercalculateur, l’Université ou Dell« , remarque la directrice du CHU. Le centre hospitalier et Dell Technologies (présent à Montpellier) ont signé fin mai un partenariat sur les data du CHU. « Dell met à notre disposition un cluster de calcul. »

Par ailleurs, l’hôpital a obtenu en août l’autorisation de la Cnil pour la mise en œuvre de son entrepôt de données eDol, projet lauréat en avril 2023 de France 2030. « L’entrepôt de données est l’une des bases fondamentales pour commencer à faire de l’IA, souligne Anne Ferrer. Il faut des cas d’usages pour prouver que l’usage des données permet de mieux soigner, des eDOL pour interroger et entraîner les données, et de nouveaux langages LLM. »

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