La Commission parlementaire du portefeuille sur la défense et les anciens combattants (PCDMV) maintient que la sécurité et la stabilité de l’Afrique du Sud sont confrontées à « une menace importante » si le sous-financement de la Force de défense nationale sud-africaine (SANDF) persiste.
Cette conclusion vient d’une déclaration suite à un briefing du Trésor National (NT) cette semaine (mercredi 9 octobre).
La déclaration, d’une part, appelle à « une force de défense forte » comme étant « essentielle » à un environnement sûr favorisant la confiance des investisseurs qui, à son tour, entraînera une croissance économique.
D’un autre côté, le communiqué, publié au nom de la présidente du PCDMV, Dakota Legoete, indique que la SANDF doit utiliser les fonds qui lui sont attribués de manière responsable. Ce n’est apparemment pas toujours le cas, comme en témoigne l’augmentation des dépenses irrégulières totalisant 3,4 milliards de rands au sein du ministère de la Défense (DoD).
La présentation du NT a laissé entendre qu’il existe des inquiétudes concernant les tensions financières résultant des missions de maintien de la paix prolongées et à durée indéterminée, en particulier en République démocratique du Congo (RDC) et de l’augmentation des déploiements nationaux.
En termes de financement, la présentation du NT prévoit que la défense 2017/18 a reçu un financement supplémentaire à hauteur de 13 milliards de rands. La défense a également été prise en compte dans le budget d’ajustement et dans les « processus » normaux du cadre de dépenses à moyen terme (CDMT). Une allocation supplémentaire du NT s’élève à 4 milliards de rands au cours des trois prochaines années pour la sécurité des frontières, en se concentrant sur « la technologie de protection des frontières comme multiplicateur de force ».
En revanche, l’autre responsabilité ministérielle d’Angie Motshekga – les anciens combattants – et le ministère responsable n’ont pas de « défis liés au budget ».
Au lieu de cela, « des inefficacités paralysantes et des dépenses insuffisantes » l’ont paralysé au point qu’il est classé parmi les ministères gouvernementaux les plus sous-utilisés, avec 260 millions de rands. NT estime que l’un des facteurs contribuant à la sous-utilisation des dépenses est la promulgation tardive des réglementations sur les prestations de retraite des anciens combattants, avertissant que la situation s’aggrave et « pourrait affecter les allocations budgétaires futures ».
Le PCDMV a l’intention de rencontrer le Comité permanent des crédits (SCA) du Parlement « pour examiner si le DoD peut être aidé face aux contraintes de financement ».