L’un des deux comités de surveillance parlementaires spécifiquement chargés de la défense et des anciens combattants militaires est opérationnel, mais aucun signe, jusqu’à présent, de constitution du Comité mixte permanent de défense (JSCD).
La Commission du portefeuille de la défense et des anciens combattants (PCDMV), composée de membres de l’Assemblée nationale (AN), s’est réunie à plusieurs reprises depuis la création du gouvernement d’unité nationale (GNU), qui en est à sa deuxième législature, et a effectué deux visites de contrôle. Lors d’une réunion, la présidente Dakota Legoete a reproché au Département des anciens combattants (DMV) de ne pas faire ce qu’il est censé faire, c’est-à-dire de fournir des services allant des pensions et du logement aux soins de santé aux anciens soldats sud-africains.
Les visites de surveillance – au 9e bataillon d’infanterie sud-africaine (SAI) dans la métropole du Cap et au quartier général de la flotte de la marine sud-africaine (SAN) à Simon’s Town – ont donné aux membres du comité leurs premières opportunités pratiques au sein de la Force de défense nationale sud-africaine (SANDF).
Un autre effort de familiarisation a vu le PCDMV recevoir un briefing d’initiation de l’auditeur général (AG).
Le comité a notamment entendu que les principaux contributeurs aux dépenses irrégulières et non autorisées dans la zone de responsabilité de la ministre Angie Motshekga au cours de l’exercice 2022/23 étaient le ministère de la Défense (DoD) avec 553,9 millions de rands et le SANDF, loin derrière, avec 38 millions de rands. L’audit du DoD a été qualifié de « exhaustivité des dépenses irrégulières » en 2022/23 ainsi que pour les quatre années précédentes et le DMV a été qualifié de la même manière au cours du même exercice.
En ce qui concerne les conséquences des dépenses non autorisées, le personnel du bureau du procureur général Tsakani Maluleke a déclaré que les cinq piliers de la passation de marchés publics – équité, justice, rentabilité, transparence et compétitivité – ont été « violés ». Deux exemples sont le non-respect de la loi sud-africaine sur les marchés publics dans le cadre du projet bilatéral Cuba/Afrique du Sud Thusano portant sur 308 millions de rands et le contrat de location de l’hôtel St George (aujourd’hui le SA National War College) qui n’est pas conforme à « un processus de passation de marchés publics transparent ».
Selon un membre du Parlement ayant requis l’anonymat, le JSCD est dans le même cas que les autres comités mixtes. « Nous ne le savons pas, aucun des comités mixtes n’a été créé », a-t-il déclaré. Le JSCD, qui relève de la compétence du Comité mixte des règles du Parlement, est constitutionnellement chargé d’enquêter et de faire des recommandations sur le budget, le fonctionnement, l’organisation, l’armement, la politique, le moral et l’état de préparation de la SANDF.
La disparition du ministère des entreprises publiques, dont Denel, du cabinet du président Cyril Ramaphosa a fait passer la responsabilité de la supervision des entreprises publiques au ministre de la présidence, Khumbudzo Ntshavheni. Ce changement a signifié la fin du Comité de portefeuille sur les entreprises publiques (PCPE), la fonction de supervision de Denel semblant désormais relever de la responsabilité du Comité de portefeuille sur la planification, le suivi et l’évaluation (PCME), si l’on en croit une présentation du mois dernier (août) donnant un aperçu du conglomérat de défense et de technologie.
Le PCME a également reçu un aperçu de son état de redressement, notamment en raison de ses opérations inefficaces, de son moral bas, de son endettement élevé et de la perte de capacités commerciales et stratégiques, ainsi que de « l’absence d’investissement dans les compétences, les infrastructures et les TIC (technologies de l’information et de la communication) ». Aujourd’hui, a-t-il appris, les licenciements et la restructuration sont terminés, la dette des « fournisseurs essentiels » est réglée et des « réductions de coûts » à hauteur de 433 millions de rands par an pour les employés et de 112 millions de rands supplémentaires par an pour les TIC ont été réalisées.
« Denel », peut-on lire en partie dans la présentation du PCME, « s’est stabilisé, a acquis certaines compétences essentielles, a mis ses opérations en ligne et a mené à bien des programmes clés ».
Français Sont répertoriés les mises à niveau G5 et G6 de l’armée sud-africaine ; les progrès réalisés pour achever la première phase du programme de véhicule de combat d’infanterie (IFV) de l’armée sud-africaine (projet Hoefyster) ; l’achèvement du programme malaisien AV8 (tourelles) ; « l’accélération de l’approvisionnement en canons, pièces de rechange et support produit sur le marché » ; le redémarrage du programme A-Darter pour la SAAF (SA Air Force) « selon un calendrier révisé » ; « la démonstration réussie des mises à niveau des systèmes Umkhonto en Finlande » ; le soutien des systèmes de drones Seeker pour la SANDF et les Émirats arabes unis ; les tests aérospatiaux en cours à l’OTR (Overberg Test Range) ; « le soutien à la navigabilité et la disponibilité des installations aéronautiques MRO (maintenance et réparation) pour la SAAF » ; et « une approche de l’achèvement de la phase actuelle » du programme du système de défense aérienne au sol (GBADS) de l’armée sud-africaine.
Une troisième commission de surveillance est chargée de la défense, en plus des services correctionnels, des affaires intérieures, des relations internationales, de la justice et de la police. Elle est composée de membres du Conseil national des provinces (NCOP). La charge de travail de la commission spéciale de la sécurité et de la justice (SCSJ), selon la source de defenseWeb, est telle qu’elle « ne se concentre pas régulièrement sur les questions de défense ». À ce jour, les services de communication du Parlement n’ont fait aucune annonce ni déclaration sur sa composition ou son programme pour la session en cours.