L’armée américaine est traditionnellement un contributeur important aux expositions Africa Aerospace and Defence (AAD), en apportant plusieurs types d’avions pour des expositions statiques et en vol. L’absence d’avions militaires américains lors de l’édition de cette année est imputée au ministère sud-africain de la Défense (DoD).
Il a été rapporté que l’armée américaine s’est retirée de l’AAD 2024, qui doit se dérouler sur la base aérienne de Waterkloof du 18 au 22 septembre, après avoir initialement prévu d’envoyer au moins un avion de transport Lockheed Martin C-130 Hercules à la base.
Emma Powell, porte-parole de l’Alliance démocratique (DA) pour les relations internationales et la coopération, a déclaré que le retrait est le résultat direct du refus du ministère de la Défense de confirmer l’application de l’Accord sur le statut des forces (SOFA) de 1999 lors de la visite.
« L’accord sur le statut des forces entre l’Afrique du Sud et les États-Unis est en vigueur depuis plus de 25 ans et garantit que nos armées respectives bénéficient de toutes les immunités et privilèges diplomatiques reconnus au niveau international », a déclaré Powell.
« Malgré de multiples rappels au ministre de la Défense et au lieutenant général du renseignement de défense selon lesquels une garantie écrite était requise avant la date limite du 6 septembre pour que les États-Unis puissent se préparer au départ, celle-ci n’a pas été donnée.
« Le DA peut en outre confirmer que la ministre Angie Motshekga a été personnellement informée qu’un manquement de la part de son ministère à transmettre la communication diplomatique requise signifierait que les États-Unis ne seraient pas en mesure de participer à l’AAD », a ajouté Powell.
Elle a déclaré que ce n’est qu’après que les États-Unis ont annoncé leur retrait la semaine dernière que le ministère de la Défense a finalement transmis la garantie diplomatique requise.
« À ce stade, le ministère de la Défense et les responsables savaient pertinemment qu’il serait trop tard pour que les États-Unis préparent leurs navires (sic) au départ. Le ministère de la Défense a soit délibérément saboté la participation des États-Unis à l’AAD, soit fait preuve d’une incompétence stupéfiante. Dans les deux cas, la ministre Angie Motshekga doit assumer l’entière responsabilité de cette incompétence stupéfiante ou de ce sabotage », a poursuivi Powell.
Elle a déclaré que de telles actions « sapent les efforts incroyables que les dirigeants politiques, les responsables gouvernementaux et les ministres du gouvernement d’unité nationale ont investis pour rétablir la confiance entre l’Afrique du Sud et les États-Unis après les liaisons de notre précédent gouvernement dirigé par l’ANC avec des États étrangers hostiles », ajoutant que Motshekga doit maintenant rendre des comptes à l’Afrique du Sud pour « cet embarras national ».
Bien que l’armée américaine ne participera pas à l’AAD, des entreprises de défense américaines telles que L3Harris feront néanmoins une apparition à l’exposition plus tard cette semaine.
Pour l’AAD 2022, l’armée américaine était largement présente, apportant au salon des avions Boeing C-17 Globemaster III, Lockheed Martin C-130J Super Hercules, Boeing KC-135 Stratotanker, General Atomics MQ-9 Reaper et Sikorsky HH-60 Pave Hawk.
L’événement de cette année devrait attirer plus de 30 000 visiteurs professionnels qui auront l’occasion d’échanger avec plus de 300 exposants des secteurs de l’aérospatiale et de la défense.
Au cours d’une conférence inaugurale de trois jours, l’exposition AAD dévoilera la guerre du futur, l’industrie de la défense sud-africaine et la sécurité maritime.
Après les trois journées commerciales du 18 au 20 septembre, l’AAD accueillera un salon aérien qui sera ouvert au public du 21 au 22 septembre, avec 60 000 spectateurs attendus.
L’exposition AAD permettra également à 12 000 élèves d’écoles de toute l’Afrique du Sud de dialoguer avec des experts et des technologies de l’industrie aérospatiale grâce au programme de développement de la jeunesse.
