Les failles et les manquements apparents en matière de sécurité au dépôt de munitions 93 sont des motifs d’inquiétude lorsque l’on prend en compte la présence de ce qu’AfriForum appelle des « milices étrangères » en Afrique du Sud.
L’organisation de la société civile basée à Centurion, par l’intermédiaire de son porte-parole pour la sécurité communautaire, Jacques Broodryk, a soulevé la question par le biais d’une lettre adressée à la ministre de la Défense et des Anciens combattants, Angie Motshekga.
Broodryk évoque ce qu’il appelle de « graves défaillances de sécurité » au dépôt de munitions du Cap Nord, administré par le ministère de la Défense (DoD) et l’École des munitions qui partage la propriété de Jan Kempdorp avec lui. Selon les rapports reçus, la clôture de sécurité est « en très mauvais état ». Ce problème, associé à des lumières hors service et à des incidents d’intrusion, devrait faire l’objet d’une enquête et des mesures correctives devraient être prises.
Il souhaite que le ministre Motshekga fournisse des réponses, entre autres, sur le déploiement de gardes permanents et la disponibilité des « services d’incendie de l’armée » pour répondre aux situations d’urgence, ainsi que sur les types et les quantités de munitions stockées au dépôt de munitions 93.
Selon Broodryk, la communauté de Jan Kempdorp a « exprimé ses inquiétudes » concernant le manque de sécurité. Il estime qu’une action immédiate est la solution, soulignant qu’« une installation militaire d’une telle importance stratégique doit être protégée par le plus haut niveau de sécurité et que la situation actuelle représente un échec grave et inacceptable ».
« Nous sommes profondément préoccupés par la sécurité des munitions stockées dans le dépôt, en particulier à la lumière des récentes failles de sécurité. Il faut garder à l’esprit que la présence de milices étrangères en Afrique du Sud a récemment été révélée, ce qui dresse un tableau alarmant. »
« La communauté mérite des réponses et, plus important encore, des mesures concrètes. Nous ne pouvons pas nous permettre d’attendre qu’un incident se produise. Il est temps d’agir maintenant », a-t-il déclaré dans un communiqué.
AfriForum exhorte le ministère de la Défense à prendre des « mesures correctives rapides », notamment en réparant la clôture de sécurité, en assurant un éclairage adéquat et des patrouilles de garde et en vérifiant la sécurité des munitions stockées dans le dépôt. « Ces mesures », ajoute-t-il, « sont essentielles pour assurer la sécurité du dépôt et de la communauté environnante ».