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Le conflit au Soudan est « une véritable tempête de crises » – Directeur général de l’OMS

Service Com'
Lu il y a 3 minutes


Le Soudan, où les combats font rage entre les Forces armées soudanaises (SAF) et leurs adversaires, les Forces de soutien rapide (RSF), a suscité de nombreuses critiques, les dernières en date venant de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

Seize mois de guerre, selon le directeur général de l’OMS, Tedros Ghebreyesus, ont mis le système de santé soudanais au bord de l’effondrement et « l’insuffisance des mesures » en fait « la tempête parfaite de crises, que le monde ignore largement ».

Il a déclaré aux journalistes à Port Soudan que le conflit avait déjà fait plus de 20 000 morts – « même si ce chiffre est probablement plus élevé » – et déclenché la plus grande crise de déplacement interne au monde. Plus de 10 millions de personnes ont fui leur foyer et deux autres millions ont traversé les frontières vers les pays voisins.

Ses commentaires sont soutenus par l’Union européenne (UE), le vice-président Josep Borrell ayant déclaré qu’un rapport du CDH (Conseil des droits de l’homme des Nations unies) fournit « une preuve supplémentaire que les SAF et les RSF, ainsi que leurs milices affiliées, sont responsables de violations à grande échelle des droits de l’homme et du droit international ».

« De nombreuses violations constituent des crimes internationaux et il existe des motifs raisonnables de croire qu’ils ont commis des crimes de guerre », peut-on lire en partie dans un communiqué de l’UE du 9 septembre.

Le rapport du CDH, rédigé par une mission internationale d’enquête sur le Soudan, note que la situation dans ce pays d’Afrique de l’Est est « épouvantable » et que « des attaques aveugles et directes contre les civils » se poursuivent.

Selon l’organisation mondiale, après 500 jours de combats, en plus du nombre croissant de morts et de personnes déplacées à l’intérieur du pays, des inondations saisonnières catastrophiques ont encore endommagé les infrastructures vitales, les épidémies de maladies telles que le choléra et le paludisme sont en augmentation, de nombreux cas de violences sexuelles liées au conflit ont été signalés et la famine sévit dans certaines régions du pays.

« Malgré ces statistiques alarmantes et malgré les sonnettes d’alarme lancées par l’OMS depuis le début du conflit, tout en travaillant avec ses partenaires pour relever certains défis, la communauté internationale semble avoir oublié le Soudan et ne prête guère attention au conflit qui le déchire, avec ses répercussions dans la région. »



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